ON DIRAIT QU'ON A VECU
Théâtre

On dirait qu'on a vécu

Thomas Astegiano — Louis-Emmanuel Blanc

Ils sont deux et s’expriment différemment. L’un (Louis-Emmanuel) dit le brut et le matériel, l’autre (Thomas) dit le décalé, le poétique, l’interprété. L’un veut dire le vrai, l’autre veut inventer. C’est la confrontation de deux langages, deux vérités, deux existences dans l’espace presque vide d’un plateau de théâtre. D’un côté la matière, de l’autre l’esprit. Ils doivent se réconcilier s’ils veulent que de leur désaccord émerge un accord. Il faudra passer par de nécessaires nuances.

ON DIRAIT QU'ON A VECU
ON DIRAIT QU'ON A VECU
ON DIRAIT QU'ON A VECU

Deux hommes parlent. Ils sont deux parce que c’est à deux qu’on se bat, qu’on se déchire, qu’on se retrouve. Chacun a son style bien à lui. Il y en a un troisième qui survient parfois, le régisseur, qui ajoute son grain de sel et sa distance, la dérision et le rire. Les corps se mettent en mouvement, les accords d’une guitare amènent à un autre niveau de compréhension, plus proche des sens que de l’intellect. Ils se battent, ils se déchirent, et une autre voix/voie émerge des interstices de leur désaccord. Combat de mots, combat d’égos, il faut avoir le courage de se dépouiller, de remettre en cause les socles de son identité pour avancer, pour trouver un « ensemble » qui dépasse le chacun pour soi. Dans ce parcours, ils vont lâcher prise sans vouloir à tout prix amener l’autre à sa vérité. Ils accepteront d’être déstabilisés et verront leurs fondations vaciller. Pour Manu et Thomas, c’est une odyssée qui va de la confrontation à la réconciliation. Et finalement, met en scène ce qu’est la fraternité.

Texte et interprétation Thomas Astegiano et Louis-Emmanuel Blanc
Mise en scène et création lumière Victor Lassus

Production Compagnie L’Étreinte

Photos © Marie-Eve
Texte © François Rodinson

Louis-Emmanuel Blanc et Thomas Astegiano de la Cie de l’Étreinte se sont amusés dans ce spectacle original. Le premier aime le réel, le concret, l’humour, l’auto-dérision. À la manière des nouveaux stand-ups, à travers moult anecdotes, il narre ses expériences. Thomas Astegiano lui est un poète, il lui faut sublimer le verbe, révéler le monde, titiller l’imaginaire, sortir de l’ordinaire. Sous le regard effaré et dépasser de leur régisseur-acteur, Victor Lassus, dans un duel intelligemment orchestré, les deux comédiens vont résoudre leurs désaccords en s’accordant sur une chose, quelle que soit la manière : Se raconter est toujours une mise à nu. L’Œil d’Olivier

Cette pièce parle de théâtre avec deux comédiens sur scène aux visions différentes, l’un privilégiant la vérité brute et l’autre une plus romancée. Une création innovante, superbement interprétée qui ne laisse pas indifférent. Var Matin

Vendredi 3 mars à 20h
Salle des fêtes — Le Thoronet

Vendredi 7 avril à 20h
Centre culturel — La Cadière-d’Azur

Vendredi 30 juin à 21h
Parc du Lac Cassaret — Gonfaron