Damien Droin plonge au cœur d’une révolte intérieure, racontant les moments de vertiges et de doutes qu’il peut traverser face aux autres et à lui-même. Pour autant, ce récit se veut optimiste, explorant les capacités de l’Homme à s’adapter, se dépasser, à recommencer et à se réinventer. Pour chaque mur construit, une échelle peut être montée. Pour chaque chute, un envol peut être rêvé.

Six acrobates solitaires se retrouvent sur un vertigineux mur en plexiglas que deux trampolines entourent. Tour à tour témoin et acteur·rice de ses désirs et de ses doutes, chaque personnage explore sa part d’ombre et son courage enfoui. Le courage d’abandonner ? Le courage de continuer ? Dans un décor en constante transformation, les univers de chacun·e basculent de manière inattendue. Au-delà de son aspect très esthétique, la scénographie acrobatique nous permet de plonger dans les batailles intimes et les défis communs auxquels nous sommes toutes et tous confronté·es.

Immense et infranchissable, un mur sur scène sépare les personnes, les idées, les espaces. Un seul côté en est visible, l’autre restant ouvert à l’imagination. Les chutes et les envols deviennent les métaphores d’un monde auquel il convient non de s’adapter, mais que l’on peut s’approprier. Car comment faire société quand l’exclusion et l’individualisme sont devenus la norme ? Cette pièce nous dévoile une histoire kaléidoscopique où le corps humain devient un espace de liberté et où la relation avec l’autre se révèle souvent le seul réconfort contre l’appel du vide.

Conception et mise en scène Damien Droin
Avec Tristan Etienne, Maël Thierry, Damien Droin, Louise Aussibal ou Hélène Leblanc, Aris Colangelo ou Diogo Farias Dos Santos et Carl Rom Colthoff
Composition musicale Matthieu Tomi
Scénographie Damien Droin
Régie générale Simon Drouart
Construction et régie plateau Kob
Création lumière Aline Tyranowicz et Léo Grosperrin
Création vidéo Caillou
Création costumes Suan Czepczynski
Recherche corporelle Alice Rende
Régie son et vidéo Pauline Parneix
Direction de production Bérénice Vivès

Production Compagnie Hors Surface
Coproduction et accueil en résidence Archaos PNC / Théâtres en Dracénie – Scène conventionnée / AGORA PNC Boulazac-Nouvelle Aquitaine / Le Carré Sainte Maxime / Le Vellein scènes de la CAPI – Isère / Pôle Arts de la Scène – Friche la Belle de Mai / La Scala Provence et Paris / Scène nationale des Salins / PNC La Brèche
Partenaires ministère de la Culture / Département du Var /  métropole TPM / Ville de Toulon

Photos © Camille La Verde & Christian Varlet
Texte © Damien Droin

Certains y verront des constructions fixes marquant des frontières, isolant et séparant. Fait de briques, de pierres, de béton, de bois, de plantes, de barbelés, de policiers… Le mur, haut et solide, sépare l’espace public et l’espace intime.

Pour d’autres, le mur est davantage allégorique. Les préjugés, les mots, le silence, la distance, le temps, la culture, la religion, les différences… L’accès à l’eau, à l’éducation, aux soins, au travail, ne constituent-ils pas des murs pour ceux qui y sont confrontés ? La barrière de la langue n’est-elle pas qu’un vulgaire mur d’incompréhension ? Les guerres ne sont-elles pas des murs de personnes sourdes et aveugles ? Pour autant, le mur est-il immuable ?

Les murs tombent. Les murs protègent. Les murs emprisonnent. Parfois, on veut les construire. Parfois, on veut les changer. Parfois, on veut les détruire. Parfois, il nous suffit de les franchir. Le mur est en chacun de nous ce qui semble insurmontable. Va-t-on s’y confronter ou bien le contourner ?

Sur scène, un mur sépare des personnes, des idées, des espaces immenses et infranchissables. Un seul côté est visible, l’autre reste ouvert à l’imagination.

Dans cette nouvelle création, Damien Droin s’intéresse aux concepts métaphoriques du mur ; le mur physique, le mur mental et le mur social, au travers d’une mise en scène très visuelle faite de murs physiques, de murs graphiques, lumineux et sonores. Chacun des 6 artistes se voit confronté à ses barrières propres. La folie, l’épuisement, l’isolement, la solitude, le déséquilibre, l’incompréhension… Face aux murs représente une petite communauté qui fait face à une impasse, à plusieurs impasses. Des rêveurs intrépides qui cherchent à s’en sortir au mieux dans l’inévitable collision du moment présent avec les futurs possibles.

C’est la perpétuelle recherche humaine pour s’affranchir des cadres et ouvrir les horizons.

Les murs protègent.
Les murs emprisonnent.
Parfois, on veut les construire.
Parfois, on veut les détruire.
Parfois, il nous suffit de les surmonter.

Un cirque de création véritable. Perpétuellement en mouvement, la pièce est d’une esthétique folle. On communie avec cette danse parfaite dans l’air, on admire ce défi continuel de la gravité. Et lorsque la lumière se rallume, on se trouve soudain bien lourds sur nos deux pieds… Un spectacle à ne pas manquer. Théâtral Magazine

Le trampoline n’est pas l’agrès le plus fréquent dans le cirque contemporain. Du moins en représentation, son emploi étant souvent circonscrit à la partie pédagogique. Ce qui n’est pas le cas dans le spectacle de la compagnie Hors Surface puisqu‘il n’y a pas un trampoline, mais deux, assemblés à un astucieux échafaudage amovible que complète une grande paroi verticale en plexi finissant de favoriser l’exécution de figures, parfois synchronisées, aussi ébouriffantes que fluides. Libération

Il se forme au Centre National des Arts du Cirque en 2009, où il élabore un grand trampoline en suspension qu’il nomme Acronet, et qu’il décide d’associer au funambule, créant ainsi un espace propice à transformer le corps entre l’équilibre et l’envol. En 2010, il crée la Compagnie Hors Surface. Parallèlement, il se livre à plusieurs collaborations, notamment avec Mario Martone à la Scala de Milan l’opéra «Pagliacci» et avec l’auteur et metteur en scène Fabrice Melquiot, avec qui il collabore encore aujourd’hui. À ce jour, il a produit et mis en scène 8 pièces, aux frontières du cirque et de la danse. Depuis 2015, Damien monte des projets internationaux au Brésil, en Guinée et en Corée du Sud. Il crée également Trampoville en 2022, un projet où il chorégraphie une vingtaine d’artistes de cirque et d’athlètes de haut niveau sur une scénographie hors norme.