On la disait jetée aux oubliettes, abandonnée. La lettre de motivation est toujours là, réclamée par les employeurs, redoutée par les candidats. À tout juste 20 ans, alors étudiante en philosophie, Maïa Berling se lance dans l’écriture de ces courriers, exercice périlleux, voire carrément acrobatique.
Avec la Carte Châteauvallon-Liberté, votre 6ème place de spectacle est offerte !
Dans le cadre de l’engagement de la Scène nationale en faveur de l’environnement, Châteauvallon-Liberté, vous encourage à partager vos trajets avec d’autres spectateurs.
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Chaque soir de représentation, au moins 1h avant, l’équipe Les Têtes d’ail vous propose désormais une petite restauration « fait maison » locale et de saison pour manger sur le pouce ! Vous avez également la possibilité de vous restaurer à l’issue du spectacle sur réservation uniquement au 04 94 62 07 64.
Pour travailler dans un parc, obtenir un poste de distributeur de tracts, pour entrer à l’école de clown Samovar… Bref, pour trouver désespérément sa place sur le marché de l’emploi ! Dans ce solo clownesque, mis en scène avec Jean-Luc Vincent, la comédienne revient sur ses lettres qu’elle trouve aujourd’hui à la fois drôles et absurdes. Avec beaucoup d’humour, elle nous raconte les refus, les entretiens d’embauche, les emplois décrochés avant de prendre la poudre d’escampette. Des situations cocasses qui n’ont pas étouffé sa belle énergie.
Texte, conception et mise en scène Maïa Berling
Co-écriture et co-mise en scène Jean-Luc Vincent
Avec Maïa Berling
Collaboration artistique Carole Fages
Création sonore Noé Berling et Victor Tortora
Costume, scénographie et peinture Pauline Barzilaï, Christine Brottes et Nathalie Prats
Création lumières Vincent Millet
Production Compagnie désordinaire
Diffusion et production Les Organismes Vivants
Coproduction les Organismes Vivants (dans le cadre de l’Aide à la Permanence Artistique et Culturelle Île-de-France) / Animakt (Saulx-les-Chartreux)
Partenaires et soutiens la Générale (Paris) / le Samovar (Bagnolet) / le Théâtre des Roches (Montreuil) / les Abattoirs (Riom)/ La Lisière (Bruyères-leChâtel) / Lilas en Scène (Les Lilas)
Avec le soutien de la Région Île-de-France, du Conseil départemental de l’Essonne, du ministère de la Culture – FONPEPS, de la Mairie de Paris et de la Spedidam
Photos © Christophe Marand et © Jérôme Raphose (photo 3)
Texte © Vanessa Asse
En relisant ces lettres de motivations, quelques années après les avoir écrites, j’ai trouvé qu’il s’y dégageait une profonde absurdité teintée de quelque chose de très drôle et de désespéré.
Les candidatures étaient adressées à des formations, des stages ou des emplois qui n’avaient rien à voir les uns par rapport aux autres, et sans aucune cohérence avec la formation que j’avais reçue. Chaque emploi aurait pu me faire prendre des chemins complètement opposés. L’objectif était de trouver une place dans la société, quelle que soit cette place. Et cela m’a paru fou d’avoir fait cela.
Et en même temps, j’ai trouvé qu’il y avait quelque chose d’extrêmement comique dans cette quête absurde.
C’est à partir de ces lettres que j’ai créé Grosse niaque, un spectacle solo alliant théâtre, clown contemporain, texte, décalage et humour, accompagnée par Jean-Luc Vincent à la co-écriture et la co-mise en scène, et par Carole Fages en collaboration artistique.
L’outil qu’est la lettre de motivation me permet de parler du monde du travail. Et surtout de cet âge où, jeune adulte, nous « devons » trouver la place que nous occuperons dans la société.
À travers tout ce que cela peut avoir de désespéré et de dramatique, l’idée est de faire ressortir tout le comique de ces situations.
Je pense aussi que ces périodes de recherches frénétiques peuvent survenir à n’importe quel moment de la vie. Nous sommes tous des êtres multiples et le plus important est de respecter chaque période que nous traversons et d’arriver à être soi-même. Arriver à assumer ce qu’on veut, ce qu’on désire profondément.
J’aime aussi observer l’absurdité de certains parcours dont la trajectoire semble illogique. Qu’est ce qu’un parcours logique ? Pourquoi en arrive-t-on à telle ou telle place ? Devons-nous y rester ?
Enfin, il s’agit aussi d’interroger la manière dont la femme peut prendre place dans notre société, faire face, habiter le monde et se construire une identité qui lui soit propre au regard des différents enjeux qui la traversent et la bousculent.
Maïa Berling
La pièce illustre, dans une mise en scène adressée au public, le parcours chaotique d’une jeune femme en quête d’avenir. Une interprétation sincère et sensible. Manifesto XXI
Dans une mise en scène d’une sobriété totale de Jean-Luc Vincent […], Maïa Berling livre avec Grosse niaque un spectacle totalement insolite et personnel constamment sur le fil entre clown et sincérité. Froggy’s Delight
Après avoir étudié la philosophie et suivi des ateliers d’écriture à Istanbul et Montréal, Maïa Berling intègre, en 2010, la formation du Samovar où elle fait évoluer sa nature clownesque.
Depuis elle participe à des projets en tant qu’artiste, autrice, interprète et metteuse en scène: La Débordante (solo), Tout va bien (documentaire), Décroche de la Cie Augmented Magic (Cirque Electrique), CHC du Collectif Pezcorp (Bruxelles), Parcours vers B, une performance avec Valentine Siboni (festival INACT), la Cie Tamérantong!, Royaume et RandÔ de la Cie CetC, Confiture Amère de la cie Susanna Martini.
Depuis 2015, elle dirige la compagnie désordinaire dont le deuxième spectacle est une création collective, Comment te dire, co-écrite et co-mise en scène avec Alexandre Pavlata (Cie N°8). En parallèle, elle donne des ateliers et des stages de clown à des enfants, des adolescents, des adultes, des autistes et des psychotiques.