Laboratoire Poison
Théâtre

Laboratoire Poison

Poison 1 et 2 et 3 et Trahison et Antipoison ou Poison 4

Laboratoire Poison est l’aboutissement d’un vaste et passionnant chantier théâtral mené par Adeline Rosenstein et son équipe sur la représentation et la répression de différents mouvements de résistance, en quatre épisodes.

Laboratoire Poison
Laboratoire Poison
Laboratoire Poison
Laboratoire Poison
Laboratoire Poison
Laboratoire Poison
Lieu
  • Le Liberté
  • Salle Albert Camus
Accessibilité
  • Pour tous
    • dès 14 ans
  • Dates Durée 3h50 avec entracte
  • vendredi 21 octobre 2022 19:30
Tarif A
  • Plein tarif 29 €
  • Tarif préférentiel 21 €
  • Tarif avec la Carte Encore 21 €
  • Tarif formule 3 spectacles et + 20 €
  • Tarif formule 10 spectacles et + 18 €
  • Tarif demandeur d'emploi 16 €
  • Tarif jeune (- de 30 ans et étudiants) 11 €
  • Tarif solidaire 5 €
Informations pratiques

Le culte des héros est une simplification de l’histoire bien pratique mais qui transforme souvent les faits au profit d’un récit qui dénature les luttes des révoltés, des révolutionnaires ou des libérateurs. À qui pardonne-t-on une faiblesse ? À qui tient-on de grands discours ? Peut-on exposer les erreurs d’un mouvement de résistance sans le prendre de haut ? Et quand le réel sombre dans un excès de théâtralité, que faire de la tentation de censurer ? La première partie de ce chantier documentaire, le Laboratoire Poison 1, pose ces questions à partir de documents alertant sur les apories de la « collaboration stratégique ». Les Laboratoires Poison 2, 3 et 4 suivent les parcours d’anciens résistants face aux luttes pour l’indépendance de différents pays colonisés respectivement par la France (Poison 2), la Belgique (Poison 3) et le Portugal (Antipoison ou Poison 4). Une unité de façade a posteriori masque souvent l’histoire des soupçons, des manipulations ou des trahisons. Les archives, les images qui restent n’ont-elles pas été parfois recomposées ? Peut-on éclairer l’histoire officielle d’une lumière nouvelle ? Dans une chorégraphie millimétrée, douze interprètes mènent l’expérience avec présence et nuance. Le théâtre, refusant la posture d’expertise, permet de critiquer ces images pour les articuler avec le présent.

Coproduction Châteauvallon-Liberté

Coproduction ExtraPôle

Conception, texte et mise en scène Adeline Rosenstein
Avec Aminata Abdoulaye Hama, Marie Alié, Habib Ben Tanfous, Marie Devroux, Salim Djaferi, Thomas Durcudoy, Rémi Faure El Bekkari, Titouan Quittot, Adeline Rosenstein, Talu, Audilia Batista et Djucu Dabo
Assistanat à l’écriture, à la dramaturgie et à la mise en scène Marie Devroux
Regard extérieur Léa Drouet
Composition sonore Andrea Neumann et Brice Agnès
Espace et costumes Yvonne Harder
Éclairage Arié Van Egmond
Direction technique Jean-François Philips
Régie lumière Benoît Serneels
Documentation Saphia Arezki et Hanna El Fakir
Regards historiques Jean-Michel Chaumont (Poison 1), Denis Leroux (Poison 2) et Jean Omasombo Tshonda (Poison 3)
Diffusion Habemus PapamCora-Line Lefèvre et Julien Sigard
Coordination de production Maison Ravage — Edgar Martin

Production Maison Ravage, la Comédie de Saint-Etienne et La Criée, Théâtre National de Marseille
Coproductions Châteauvallon-Liberté, scène nationale / ExtraPôle Provence-Alpes-Côte d’Azur* / La Comédie de Saint-Etienne / La Criée, Théâtre National de Marseille / Théâtre national de Nice / Théâtre Gymnase-Bernardines / Théâtre Dijon Bourgogne CDN
*Plateforme de production soutenue par la Région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur rassemblant le Festival d’Avignon, le Festival de Marseille, le Théâtre National de Nice, La Criée, Théâtre National de Marseille, Les Théâtres, Anthéa, Châteauvallon-Liberté, scène nationale et la Friche la Belle de Mai

Photo de couverture et photos n° 2 et 3  © Vincent Arbelet
Photos n° 1, 4, 5 et 6  © Annah Schaeffer
Texte © Adeline Rosenstein et François Rodinson

Gifle esthétique décochée dans un grand rire jaune, Laboratoire Poison 3 est une géniale enquête historiographique sur l’ambivalence des récits de résistance algérienne et congolaise. Ève Beauvallet — Libération

L’uppercut que procure les trois épisodes de Laboratoire Poison génère des secousses de l’intellect, excite le ciboulot et réjouit l’œil. J.-P. Thibaudat — Le blog de Médiapart

Avec Laboratoire Poison 3, Adeline Rosenstein poursuit ses recherches à la croisée du théâtre documentaire et des sciences sociales. Un langage chorégraphique autant que verbal y interroge à travers plusieurs épisodes historiques les mécanismes de la trahison. Passionnante, l’expérience nous mène aussi aux frontières périlleuses du théâtre et du réel. Anaïs Heluin — Sceneweb

Il arrive qu’un groupe minoritaire refuse de se soumettre à un système qui exerce une violence sur lui. Lorsque ce groupe s’organise clandestinement, il doit faire face au soupçon de trahison. C’est l’amitié qui est alors attaquée.
À qui pardonne-t-on une faiblesse ?
À qui tient-on de grands discours ?
Peut-on exposer les erreurs d’un mouvement de résistance sans le prendre de haut ?
Et quand le réel sombre dans un excès de théâtralité, que faire de la tentation de censurer ?

À la circulation des techniques de répression correspond la circulation des images des luttes de libération dont nous avons hérité. Le théâtre, refusant la posture d’expertise, permet de critiquer ces images pour les articuler avec le présent.

Adeline Rosenstein

Metteuse en scène, comédienne et autrice, Adeline Rosenstein (1971) est originaire de Genève et de nationalité allemande. Après avoir suivi une formation de clown auprès de Pierre Dubey à Genève tout en étudiant en parallèle l’histoire des religions et la sociologie, elle a obtenu en 1995 un diplôme de comédienne puis un diplôme de mise en scène Bat-HfS-Ernst Busch à Berlin en 2002 où elle a vécu 12 ans. Après de longs séjours à Buenos Aires et à Bruxelles, à l’occasion de la co-écriture avec le sociologue belge Jean-Michel Chaumont d’une comédie (Les Experts 2006- 2008), elle s’installe définitivement en Belgique où elle travaille depuis 2008 comme dramaturge, traductrice de l’allemand, comédienne, metteure en scène, active également dans des associations de son quartier à Schaerbeek.

C’est au Théâtre Océan Nord et au Théâtre La Balsamine qu’elle crée les 6 épisodes de la série décris-ravage, projet documentaire sur la question de Palestine qui obtient les prix de la critique 2014 et prix SACD 2016 catégorie « découvertes ». Sa performance Les Flasques présentée au Festival Actoral (2016) et au CDN de Montpellier, se penchait sur les nouvelles pédagogies numériques et le revenu de base universel.

Entre 2016 et 2021, avec certain.e.s artistes de Décris-Ravage et les jeunes comédien.ne.s sorti.e.s de l’ESACT elle mène la trilogie du Laboratoire Poison. En 2019 elle écrit Détester tout le monde, une comédie pour jeune public d’après l’Orestie, pour la compagnie de Thibaut Wenger ainsi que le texte Les Hostilités pour Léa Drouet.

« Face à la description d’un évènement historique méconnu, le théâtre militant est son propre ennemi. Les points d’exclamations n’aident pas à comprendre, les index pointés non plus. Démêler puis refaire le nœud de « ce qui a bien pu se passer pour qu’on en arrive là » exige de la patience. Dans le cas du conflit israélo-palestinien, le nœud est gros de plus de cent ans. Dans le cas de la colonisation portugaise, 500 ans. Il faut à chaque étape du travail, débusquer les termes qui agacent, qui découragent, qui tendent au lieu de délier. » Au cœur de son travail il y a le soucis de la traduction scénique de problèmes historiographiques : comment rendre lisible la complexité par le théâtre, ses raccourcis et ses clichés ?

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