Alice Laloy se joue à nouveau des limites du réel et du vivant. À la croisée du théâtre, de la danse et du cirque, cette performance nous invite dans un drôle de tournoi, entre catch et jeu vidéo. Une véritable claque sensorielle !
Avec la Carte Châteauvallon-Liberté, votre 6ème place de spectacle est offerte !
Dans le cadre de l’engagement de la Scène nationale en faveur de l’environnement, Châteauvallon-Liberté, vous encourage à partager vos trajets avec d’autres spectateur·rices.
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En partenariat avec le réseau Mistral, une navette BUS, offerte, vous transporte de la place de la Liberté jusqu’à Châteauvallon. Du Liberté à Châteauvallon, elle dessert vingt-et-un arrêts.
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Réservation conseillée et possible jusqu’à la veille du spectacle par téléphone au 09 800 840 40
Chaque soir de représentation, une petite restauration locale et de saison, pour manger sur le pouce vous est proposée ! Vous avez la possibilité de vous restaurer au moins une heure avant le spectacle et à l’issue.
Deux gamers s’affrontent sur un ring. À chaque nouvelle manche, lampe, fauteuil ou lit tombent sur la surface de jeu, attisant la convoitise de chacun. Sous les cris de leurs maîtres, les adversaires s’exécutent, prêts à tout pour gagner. Ils chantent, ils dansent, ils se débattent. La violence monte crescendo, l’absurde s’installe. Jusqu’à ce que tout déraille.
Pour donner vie à cet univers monochrome teinté de gris, Alice Laloy déploie un dispositif scénique d’une puissance visuelle et sonore rare, à la plastique impeccable. Elle compose un tableau en miroir de notre société, révélant ce qu’elle a de plus monstrueux et d’oppressant.
Avec Coralie Arnoult, Lucille Chalopin, Alberto Diaz, Camille Guillaume, Dominique Joannon, Antoine Maitrias, Nilda Martinez, Antoine Mermet, Maxime Steffan et Marion Tassou
Conception et mise en scène Alice Laloy
Écriture et chorégraphie Alice Laloy en complicité avec l’ensemble de l’équipe artistique
Assistanat et collaboration artistique Stéphanie Farison
Collaboration chorégraphique Stéphanie Chêne
Scénographie Jane Joyet
Création lumière César Godefroy
Composition musicale Csaba Palotaï
Ingénieure son de création Géraldine Foucault
Recherche et développement des accessoires et objets Antonin Bouvret
Recherche, dessin et développement des systèmes de lâchés Antonin Bouvret et Christian Hugel
Renfort construction Julien Aillet, Julien Joubert
Création costumes Alice Laloy, Maya-Lune Thieblemont & Anne Yarmola
Renfort costumes Angélique Legrand
Création graphique et vidéo Maud Guerche
Typographie MisterPixel, Christophe Badani
Assistanat création vidéo Félix Farjas, Malo Lacroix
Regard cascades Anis Messabis
Assistante-stagiaire mise en scène Salomé Baumgartner
Stagiaire costumes Esther Le Bellec
Régie générale et plateau Sylvain Liagre en alternance avec Baptiste Douaud
Régie plateau Léonard Martin
Régie lumière en tournée Elisa Millot
Régie son en tournée Arthur Legouhy
Confection des décors Les Ateliers du Théâtre National de Strasbourg (TNS)
Coordination des projets artistiques Joanna Cochet
Production et diffusion Gabrielle Dupas
Administration Céline Amadis
Communication Manon Rouquet
Production La Compagnie s’Appelle Reviens
Coproduction T2G – CDN de Gennevilliers / Théâtre de L’Union – CDN du Limousin / Théâtre National populaire – CDN de Villeurbanne / Festival d’Automne à Paris / Théâtre National de Strasbourg / La Comédie de Clermont-Ferrand Scène Nationale / ThéâtredelaCité – CDN Toulouse Occitanie / Marionnettissimo / Théâtre d’Orléans – Scène Nationale / Le Bateau Feu – Scène nationale Dunkerque / Théâtre Nouvelle Génération – CDN de Lyon / La Rose des Vents – Scène nationale Lille Métropole Villeneuve d’Ascq / Théâtre Olympia – CDN Tours / Malakoff Scène nationale
La Compagnie est conventionnée DRAC et Région Hauts-de-France, Département du Nord et Communauté Urbaine de Dunkerque
Réalisé avec l’aide du ministère de la culture
Photos © Simon Gosselin
Texte © Vanessa Asse
Cette création procède d’une accumulation d’expériences, d’extrapolations et de sensations qui ont généré des questionnements et des envies persistantes. À l’origine de cette écriture elles sont entrées en résonnance, constituant alors un corpus de réflexions et d’hypothèses scéniques qui s’est révélé être un point de départ.
Tout d’abord, cette écriture se situe dans la continuité de la recherche que j’ai mené sur la marionnette humaine depuis Batailles en 2012, Pinocchio(s), Pinocchio (live) 2019-23 et Death Breath Orchestra en 2020. En premier lieu, il y a donc le désir de pousser plus en amont mes expériences sur la qualité corporelle et sonore de ces présences hybrides mi-humaines, mi-marionnettes. C’est dans cette continuité que je menais une expérience, avec des comédien·nes visant à ce que certain·es prennent en charge uniquement le corps d’une figure quand les autres prenaient en charge uniquement la voix. Je ne revendique pas l’expérience comme une révolution en soi : dans un sens, j’avais inventé une autre manière de proposer le doublage… Mais ma recherche était plus large que de vouloir créer une illusion ou un effet ; et l’expérience m’a amenée sur une piste qui en a ouvert d’autres.
Aussi, le désir d’explorer une thématique qu’induit la marionnette et sur laquelle je n’ai pas encore travaillé frontalement : la manipulation. De fait, la marionnette fait écho aux rapports de pouvoir, de faux-vrai, de vrai-faux et de manipulation. Avec ce projet d’écriture, j’ai le désir d’explorer ce versant thématique qu’incorpore la marionnette. Par rebond métaphorique et par extrapolation, je fais le parallèle entre le lien qui existe entre le·a manipulateur·ice et sa marionnette et celui qui relie l’auteur·ice et son personnage. Un peu plus loin, j’y vois un parallèle avec le lien qui existe entre le metteur en scène et l’acteur ou l’actrice. Cette vision me ramène à l’idée de la figure théâtrale comme surface de projection inspirant au public la possibilité de vivre des émotions par procuration.
Au regard de ces expériences et de ces réflexions, le désir de projeter une nouvelle fois l’écriture dans un contexte dystopique, m’a poussé à transposer la marionnette en avatar et la catharsis que provoque le théâtre en celle que suscite le jeu vidéo. C’est pourquoi cette pièce s’inspire des jeux et plus spécifiquement des jeux vidéo. La conception de l’écriture naît du dialogue qui se crée entre le fait d’imaginer le dispositif d’un jeu et le fait de paramétrer ce dispositif pour la scène. Le jeu vidéo devient une ressource fondamentale dans la conception de l’écriture. Il agit aussi comme filtre poétique qui permet d’accueillir un langage visuel, sonore, atmosphérique, une structure et des figures.
Plus précisément, il s’agit de composer un jeu en miroir de notre société : le jeu fonctionne selon un système précisément défini et orchestré qui porte en lui son ordre hiérarchique et son organisation. Un ordre pyramidal dans lequel les paramètres évoluent mais selon lequel les fonctions restent stables. Il entraine la dynamique de la pièce en produisant la force motrice dans le sens où il en induit la forme, le rythme et amène la tension dramatique. Qu’il se déploie sur un écran ou sur le plateau, le jeu est vecteur d’action et constitue une machine à jouer.
À l’instar des jeux vidéo, l’ensemble des programmations qui régit ce monde parallèle suit un ordre simplificateur dans le sens où il offre au joueur la possibilité de choisir sans le pousser dans des gouffres d’ordre psychologique. Le Ring de Katharsy est du théâtre d’action et de réaction.
Par le prisme du jeu et par extrapolation, la société existe ici côté monstre : consumériste, compétitive à l’extrême, publicitaire, harceleuse, réductrice des champs de libertés. Cet aspect du monde devient une source d’inspiration pour définir les règles du jeu, mais, aussi pour en produire les ressorts et les surprises. Jouer à jouer à la société un peu comme dans les Sims mais en monstrueux, en cruel, en drôle et en décalé pour offrir au spectateur la possibilité de se positionner dans un regard critique. Et puis, finalement, le jeu se révèle être un moyen plus qu’une fin en soi : le moyen de faire naître une révolution.
Alice Laloy
Avec sa nouvelle création, Alice Laloy poursuit sa très singulière recherche sur le corps marionnettique. Aussi impressionnant par sa beauté visuelle que par sa machinerie et la précision de sa partition physique, le jeu vidéo artisanal que l’artiste met au point active une passionnante « mythologie » contemporaine. La manipulation au cœur de nos sociétés y fait l’objet d’une troublante exploration. Sceneweb
Si vous avez l’impression tenace, ces temps-ci, de vivre en pleine dystopie, ce spectacle-là ne vous démentira pas. Mais peut-être suscitera-t-il une forme de catharsis, malgré tout. In extremis. Dans tous les cas, ce Ring de Katharsy impressionne et fascine tout autant que Pinocchio (live), la précédente pièce de la metteuse en scène Alice Laloy, laquelle s’impose comme une créatrice majeure. Le Monde
La Compagnie s’Appelle Reviens est créée le 25 janvier 2002 à Strasbourg à l’initiative d’Alice Laloy, celle-ci tout juste issue de la 32ème promotion (1998/2001) de l’école du Théâtre National de Strasbourg, section scénographie/création de costumes.
Pendant son cursus au TNS, Alice Laloy découvre la marionnette et s’interroge sur cette autre manière d’aborder le théâtre. Elle crée La Compagnie s’Appelle Reviens afin d’y développer sa recherche en parallèle de son activité de scénographe et de costumière.
Entre 2002 et 2008, parallèlement à son travail de compagnie, Alice Laloy travaille au théâtre et à l’opéra avec différents metteurs en scène : Lukas Hemleb, Catherine Anne, Michèlle Foucher, Jean-Pierre Vincent, Yannick Jaulin …
Sur cette même période et au sein de la compagnie, elle crée D’états de femmes en 2004 et Moderato en 2006 qui lui permettent de faire découvrir son univers dans le milieu de la marionnette contemporaine.
Entre 2009 et 2011, la compagnie est artiste en résidence au TJP- CDN d’Alsace pour trois années. À partir de cette période, Alice Laloy se consacre uniquement à l’élaboration de ses projets.
En 2009, elle reçoit le Molière du meilleur spectacle jeune public pour sa création 86 centimètres. En 2011, Y es-tu ? est sélectionné parmi les quatre spectacles jeune public nominés aux Molières.
En 2012, elle crée Batailles puis le retravaille de manière à créer Rebatailles en 2013 pour lequel l’Institut International de la Marionnette lui remet le prix de la Création/ Expérimentation, récompensant son travail qui a su renouveler les langages, les pratiques et les formes esthétiques des arts de la marionnette.
Sous ma peau/Sfu.ma.to, créé en 2015, reçoit l’aide à l’écriture-dramaturgie plurielle du Centre National du Théâtre (devenu ARTCENA). Cette année là, elle crée également Tempo, forme courte pour vitrine sur une commande du Fracas CDN de Montluçon.
Invitée par Fabrice Melquiot à créer un spectacle sur le dadaisme, elle crée Ça dada en 2017 au Théâtre Amstramgram à Genève. Ce projet reçoit l’aide à l’écriture-dramaturgie plurielle du Centre National du Théâtre. Le spectacle sera repris en tournée en 2018 dans différents CDN et Scènes nationales françaises.
En 2014, Alice Laloy débute un projet de recherche photographique autour de Pinocchio qui la conduit jusqu’en Mongolie, à l’occasion du programme Hors les murs 2017 de l’Institut Français dont elle est lauréate. Le projet photographique Pinocchio(s) constitue une exposition présentée en France et à l’international (Québec, Suède).
Suite à cette résidence en Mongolie, elle développe une version scénique issue du travail photographique : une performance pour vingt-six interprètes amateurs : treize enfants danseurs et treize jeunes adultes acteurs-manipulateurs. La première version de cette création, Pinocchio(live)#1, est créée pour l’ouverture de la Biennale Internationale des Arts de la Marionnette à Paris en mai 2019.