Clown — Magie nouvelle

Le syndrome de Cassandre

Yann Frisch

Après le succès de Personne, l’illusionniste Yann Frisch revient avec cette fable drôle et grinçante sur le deuil, mêlant magie, théâtre d’objet, marionnette et clown.

Lieu
  • Châteauvallon
  • Théâtre couvert
Accessibilité
  • Pour toutes et tous
    • Dès 15 ans
    • Garde d'enfants le Sam. 13 déc. en partenariat avec l'association les Yeux dans les Jeux. | Tarif — 2 €
  • Dates Durée 1h10
  • vendredi 12 décembre 2025 20:00
  • samedi 13 décembre 2025 18:00
Tarifs
  • Plein tarif 30 €
  • Tarif adulte avec la carte Châteauvallon-Liberté 20 €
  • Tarif partenaire (CSE et Associations culturelles partenaires) 20 €
  • Tarif - 30 ans 15 €
  • Tarif - 18 ans 10 €
  • Tarif solidaire 5 €
  • Tarif solidaire famille adulte 10 €
  • Tarif solidaire famille enfant 5 €

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Informations pratiques

Dans la mythologie grecque, Cassandre avait un don pour la prophétie. Mais se refusant à Apollon, ce dernier décréta que ses prédictions ne seraient jamais crues. Partant de cette tragédie, Yann Frisch imagine un clown condamné à ne jamais être pris au sérieux.

Mangeur compulsif de bananes, un brin fou, un brin clochard, il entraîne le public dans ses questionnements absurdes. Dans la pénombre, nous le découvrons avec le nez gris, les cheveux hirsutes, le visage barbouillé. Tout en enchaînant les numéros et les surprises, il cultive le mauvais goût et les propos trash. Il joue sur les apparitions et les disparitions, il sème le trouble et nous fait rire.

En coréalisation avec Le PÔLE – Arts en Circulation

Écriture, interprétation et conception magie Yann Frisch
Co-écriture et conception magie Raphaël Navarro
Aide à la dramaturgie Valentine Losseau
Création lumière Elsa Revol
Regard extérieur clown Johan Lescop
Scénographie et costumes Claire Jouët-Pastré
Régie générale Yannick Briand
Régie plateau Zoé Bouchicot et Claire Jouët-Pastré
Régie son, lumière et direction technique en tournée Etienne Charles en alternance avec Laurent Beucher
Construction marionnette Johanna Elhert
Construction Bernard Painchault
Production Fanny Fauvel
Diffusion et administration Sidonie Pigeon et Céline Bary

Merci à Alain Demoyencourt, Hugues Protat, Fred Blin, Etienne Saglio

Production Compagnie L’Absente
Coproductions Le Channel, Scène Nationale de Calais / L’Espal, Scène Conventionnée le Mans / La Cité du Cirque, PRAC, Le Mans / Le Carré magique, Pôle National des arts du Cirque de Lannion / La grange Dîmière, Fresnes / La Cascade, Pôle National des arts du Cirque de Bourg Saint Andéol / La Brèche, Pôle National des arts du Cirque de Cherbourg / Théâtre de Cusset / Cirque Théâtre, Pôle National des arts du Cirque – Haute Normandie / Les Subsistances / Circa, Pôle National des arts du Cirque, Auch / L’Agora, Pôle National des arts du Cirque / Théâtre Romain Rolland, Villejuif / Le Théâtre du Rond Point, Paris / Mes Scènes Arts – Le Train Théâtre, Portes les Valence / Le lieu Unique , Nantes / La Passerelle, Scène Nationale de Saint Brieuc / L’Avant Scène, Cognac
Soutiens DRAC des Pays de la Loire, la Fondation BNP Paribas, l’Etat et la Région des Pays de la Loire
Partenaires Château de Monthelon, Montréal – Svet, les Coevron, Evron (53) / l’Espace périphérique, Paris (75)

 

Photos © Christophe Raynaud de Lage
Texte © Vanessa Asse

Je travaille avec le corps des comédiens. De l’orteil à la racine des cheveux, il doit parler plus que les mots. D’ailleurs, j’utilise des dialectes, le napolitain et le palermitain – langues des exclus et des pauvres –, qu’on ne comprend plus. Pareille obsession du corps fait de la scène un vrai scanner. J’y déchiffre les souffrances. Jusque dans le corps social. C’est déjà les soigner un peu.

J’aime les corps défectueux, sur scène. Ils imposent une autre réalité, engendrent des situations précaires qui ont davantage à voir avec la vie. Pour moi, le théâtre est un sanctuaire où pleurer, prier, s’indigner, se soigner. Le théâtre est lieu d’émerveillement comme d’horreur. On y enquête, surmonte ses peurs et formule de nouvelles questions. Je m’y sens toujours capable de mettre en jeu ce que je sais de moi pour essayer de comprendre ce que je pourrais devenir. Mais le théâtre est aussi « un crime », comme disait Carmelo Bene. Il doit faire mal, nous faire avoir honte de quelque chose d’injuste qui est sous nos yeux mais que nous ne parvenons plus à voir.

Palerme, c’est le théâtre ! Le beau y côtoie le laid ; la richesse, la misère. Chaque coin de Palerme renvoie à la mafia. Tôt ou tard, tout artiste sicilien y est confronté. Dans mPalermu (2001), j’ai voulu montrer combien le comportement mafieux, ses arrogances, ses corruptions s’étaient partout infiltrés. Jusque dans la politique. Nos vies sociales ressemblent à des échanges de faveurs où le plus faible devient l’obligé de l’autre. Mais dans Cani di bancata (2006), j’ai aussi fait de la mafia une femme. Car ce système repose sur le matriarcat : les mères font ces machos qui deviendront mafieux et reviendront chez elles quand ils ne sauront plus où aller. Elles garderont alors leurs secrets, décideront des stratégies pour garder la famille unie. Mère, épouse, fille : notre vraie trinité mafieuse.

Né en 1990, Yann Frisch est fasciné depuis l’enfance par les techniques et l’univers de la magie. Petit, il suit des cours de jonglage et de cirque à Tapaj et Chien de cirque, futur Cité du Cirque du Mans, et débute la magie avec Monsieur Hamery. Son bac en poche, il se forme à l’école de cirque du Lido de Toulouse où il s’exerce également au clown, art qu’il pratique en complément par le biais de stages avec des pédagogues tels que Sky de Sela, Eric Blouet, Cedric Paga alias Ludor Citrik, Michel Dallaire.

En 2008 il rencontre Raphaël Navarro, et plus globalement la compagnie 14:20, à l’origine du mouvement de la magie nouvelle, ce qui l’inspire à persévérer dans cette voie. En 2010 il crée la forme courte Baltass, numéro de magie qu’il tourne dans le monde entier et avec lequel il obtiendra les titres de champion de France (2010), d’Europe (2011), du Monde (2012). En 2013, il participe à la création en tant que co-auteur et interprète du spectacle Oktobre, lauréat du dispositif Circus Next (2014) qui tournera à l’international durant 3 ans. Cette même année, il fonde sa propre compagnie – L’Absente – avec laquelle il crée son premier spectacle seul en scène en 2015 Le syndrome de Cassandre. Ibrahim Maalouf fait appel à lui, toujours en 2013, pour co-signer un spectacle programmé au 104 à Paris, avec 50 musiciens franco-libanais.

En juin 2016, il est l’un des auteurs interprètes de Nous, rêveurs définitifs, au Théâtre du Rond-Point, un cabaret orchestré par la compagnie 14:20, dans lequel il présente Baltass 1, Baltass 2, et des numéros de cartomagie. En décembre 2017, il est l’un des protagonistes de Terabak de Kiev, cabaret mis en scène par Stéphane Ricordel. En mars 2018 il crée Le Paradoxe de Georges, un spectacle de cartomagie, dans son Camion-Théâtre, un dispositif itinérant conçu spécifiquement pour y jouer ses créations. En 2020, il incarne Aymeric Les deux Alfred, un long-métrage de Bruno Podalydès. En 2021, il collabore avec le CNES et l’ESA pour expérimenter des tours de magie lors de la mission de Thomas Pesquet dans la station spatiale Internationale.

En avril 2022, il crée un nouvel opus dans son Camion-Théâtre, Personne, spectacle de théâtre et d’illusions sur le doute d’exister. De septembre 2024 à février 2025, on le verra dans Les Soeurs Hilton, un spectacle de Valérie Lesort et Christian Hecq.

Yann Frish

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