Théâtre — Sciences

L'Homme-poisson

David Wahl

À mi-chemin entre récit théâtral et odyssée, les œuvres de David Wahl se nourrissent d’histoires et de sciences pour raconter le lien qu’entretient l’Homme avec l’Océan. Dans cette nouvelle exploration, il nous confie son rêve de devenir un être aquatique et se demande : ne serions-nous pas plus sirène qu’on ne l’imagine ?

Lieu
  • Le Liberté
  • Salle Fanny Ardant
Accessibilité
  • Pour toutes et tous
    • dès 12 ans
    • Garde d'enfants le Ven. 29 mai en partenariat avec l'association les Yeux dans les Jeux. | Tarif — 2 €
  • Dates Durée estimée 1h15
  • mercredi 27 mai 2026 19:30
  • jeudi 28 mai 2026 19:30
  • vendredi 29 mai 2026 19:30
Tarifs
  • Plein tarif 30 €
  • Tarif adulte avec la carte Châteauvallon-Liberté 20 €
  • Tarif partenaire (CSE et Associations culturelles partenaires) 20 €
  • Tarif - 30 ans 15 €
  • Tarif - 18 ans 10 €
  • Tarif solidaire 5 €
  • Tarif solidaire famille adulte 10 €
  • Tarif solidaire famille enfant 5 €

Avec la Carte Châteauvallon-Liberté, votre 6ème place de spectacle est offerte !

Informations pratiques

Y a-t-il en nous quelque chose d’amphibien ? Certes, nous ne respirons plus sous l’eau, mais nous lui devons notre souffle, car 50% de l’oxygène de notre planète y est produit.
Avec le plasticien Jean-Marie Appriou et le metteur en scène Thomas Cloarec, le dramaturge et comédien David Wahl part à la recherche de notre poisson intime. Il imagine un corps nouveau, se superposant au sien. Un corps/sculpture poétique et fantastique, en perpétuelle évolution, qui révélerait notre nature cachée.

Cet homme-poisson témoignerait de ce que nous n’avons jamais cessé d’être et ce que nous serons dans un futur rêvé. Métaphore d’une humanité réconciliée avec son environnement.

Conception, texte et interprétation David Wahl
Mise en scène Thomas Cloarec
Plasticien Jean-Marie Appriou
Scénographie et manipulation Nadège Renard
Création lumières et régie générale Antoine Seigneur-Guerrini
Création sonore et régie son Gwenole Peaudecerf
Direction de production et diffusion Emmanuel Magis, Mascaret production

Coproduction Châteauvallon-Liberté, Scène nationale / Océanopolis, Brest Centre national de culture scientifique dédié à l’Océan / Établissement public du Palais de la Porte Dorée – Aquarium tropical / Le Quartz, Scène nationale de Brest / MAIF Social Club / Le Tangram, Scène nationale d’Evreux / ONYX, Théâtre de St Herblain, Scène conventionnée d’intérêt national d’Art et de Création pour la danse et les arts du cirque / Scène de recherche – ENS Paris-Saclay / Espace Marcel Carné de St Michel-sur-Orge / Les Bords de Scènes Juvisy / Théâtre du Champ au Roy Guingamp Scène conventionnée d’intérêt national pour le théâtre / L’Avant-Scène, Cognac Scène conventionnée d’intérêt national d’Art et de Création pour les Arts du mouvement / Le Canal, Théâtre du Pays de Redon, scène conventionnée d’intérêt National art et création pour le Théâtre / Le Strapontin, Scène de territoire de Bretagne pour les arts du récit
Avec le soutien de la DRAC Bretagne – ministère de la Culture, du Muséum national d’histoire naturelle et de la Cité internationale de la langue française – Château de Villers-Cotterêts
David Wahl est artiste associé à Océanopolis Brest, Centre national de culture scientifique dédié à l’Océan

 

 

Photo © Incipit
Texte © Vanessa Asse

Melville, au tout début de Moby-Dick, s’interroge sur ce qui peut bien attirer comme un aimant tous les êtres humains sur les rives aquatiques. Les rues de New York finissent toutes sur l’eau, remarque‑t‑il, comme les chemins de campagne mènent tous près d’une mare ou d’un ruisseau ;

« prenez l’individu le plus distrait, plantez cet homme sur ses jambes, mettez-le en mouvement, il vous conduira infailliblement vers l’eau, pour autant qu’il y en ait dans la région ».

Ce petit extrait invite à une exploration mystérieuse. Serions-nous encore un peu poisson ?
Certes, nous ne respirons plus sous l’eau, mais c’est à l’Océan et au cycle de l’eau que nous devons notre souffle, une inspiration sur deux même, puisque 50% de l’oxygène de notre planète y est produit.

Notre intimité secrète se révèle encore davantage à plonger dans nos profondeurs intimes. Sous notre peau, 45 litres d’eau étonnement salée baignent nos organes. Nous pleurons, nous transpirons de l’eau saumâtre. Similaire à celle, dit-on, des estuaires et autres marais salants dans lesquels vivaient nos lointains ancêtres, pourvus de branchies.

Aux sources de chacune de nos existences, se tient encore ce petit fœtus aux doigts palmés, plus nageoires que mains nageant dans l’amnios de nos mères, sorte de petites mers portatives qui reproduisent les conditions de ce milieu aquatique qui jadis porta nos aïeux.
Au moment de s’aventurer sur la terre ferme, nos ancêtres ont intériorisé dans leur propre corps l’environnement qu’ils s’apprêtaient à quitter. C’est ainsi, à l’Océan qu’on croit seulement nous faire face, répond en écho cet Océan intérieur que nous cachons sous notre peau. Voilà pourquoi nous rêvons d’Océan, de milieux aquatiques, voilà pourquoi ils nous attirent, voilà pourquoi nous sommes si liés à eux qu’il devient inconcevable de séparer nos destins, de ne pas s’inquiéter de leur devenir qui est aussi le nôtre.

J’aimerais partir dans l’exploration de ce poisson intérieur, aller à la rencontre de cet être aquatique que nous sommes fabuleusement restés.
Pour m’accompagner dans cette quête, j’ai demandé à l’artiste Jean-Marie Appriou et au metteur en scène Thomas Cloarec de plonger dans notre intimité aquatique à la recherche de notre poisson intime.

Qui d’autre que David Wahl et sa géniale incongruité, qui d’autre que ce conteur drogué à la poésie souterraine de l’histoire des sciences pour dénicher pareille histoire ? Eve Beauvallet, Libération

Les abysses sont un monde méconnu qui effraie, fascine, intrigue. David Wahl nous en livre un récit poétique. Nicolas Herbeaux – Le Book Club, France Culture

Auteur et dramaturge, David Wahl se consacre, depuis 2013, à l’écriture et à l’interprétation des Causeries, des spectacles-récits écrits lors d’enquêtes immersives auprès de scientifiques, historiens, spécialistes, la majorité d’entre-elles se nourrissant de questionnements environnementaux. Il crée successivement au théâtre Le Traité de la boule de cristal (2013), La Visite curieuse et secrète (2014), Histoire spirituelle de la danse (2015) — ces trois textes sont parus aux éditions Riveneuve/Archimbaud —, Le Sale Discours (2017) —  édité aux éditions Premier Parallèle, Histoires de fouilles (2018) sa première pièce jeune public. En juillet 2021, il présente Nos cœurs en Terre, sa dernière création au Festival In d’Avignon dans le cadre du Vive le sujet ! Le texte est paru aux éditions Premier Parallèle sous le titre Le Sexe des pierres (2022). En 2023, La Vie profonde, une expédition dans les abysses, journal de bord de la campagne scientifique menée avec Ifremer est parue aux éditions Arthaud.

David Wahl est artiste associé à Océanopolis, Brest – Centre national de culture scientifique dédié à l’Océan.

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