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Musique

Rhoda Scott Octet

Lady All Stars

En créant le Lady Quartet, devenu aujourd’hui Lady All Stars, Rhoda Scott ne s’attendait pas à vivre l’une de ses plus belles aventures musicales. Ce big band réunit, autour d’elle, les meilleures jazzwomen de l’Hexagone. Des musiciennes hors pair qui mélangent à merveille leurs influences swing, gospel et soul.

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Lieu
  • Châteauvallon
  • Théâtre couvert
Accessibilité
  • Pour tous
  • Dates Durée non précisée
  • samedi 13 avril 2024 20:30
Tarifs
  • Plein tarif 30 €
  • Tarif adulte avec la carte Châteauvallon-Liberté 20 €
  • Tarif - 30 ans 15 €
  • Tarif - 18 ans 10 €
  • Tarif solidaire 5 €

Avec la Carte Châteauvallon-Liberté, votre 6ème place de spectacle est offerte !

Informations pratiques

Fille d’un pasteur, née dans le New Jersey en 1938, Rhoda Scott s’est révélée une passion pour l’orgue Hammond dès l’âge de 8 ans. S’imposant à une époque où le monde du jazz est très masculin, celle que l’on nomme « l’organiste aux pieds nus » a joué avec les plus grands : George Benson, Count Basie, Ray Charles, Ella Fitzgerald… Avec Lady All Stars, elle poursuit ce mouvement dont elle fut l’une des pionnières. À ses côtés, sept artistes nous font entendre une musique joyeuse. Une énergie funky et des riffs mélodiques qui ont valu à leur dernier album d’être nommé pour les Victoires du Jazz 2022.

En partenariat avec Jazz à Porquerolles.

Avec Rhoda Scott (orgue), Sophie Alour (sax tenor), Airelle Besson (trompette), Lisa Cat-Berro et Géraldine Laurent (sax alto), Céline Bonacina (sax baryton), Julie Saury et Anne Paceo (batterie)

Photos © DR
Texte © Vanessa Asse

Avec l’album Lady All Stars, le groupe de femmes instrumentistes mené par « l’organiste aux pieds nus », Rhoda Scott, convie à une euphorique fête du groove. L’Humanité

Un mini big-bang 100% féminin qui n’a rien à envier aux formations masculines et vous allez l’entendre, ça groove… France Info Radio

Une définition possible du bonheur en musique. Jazz News

Rhoda Scott est née en 1938 aux États-Unis, à Dorothy, dans le New Jersey. Fille d’un pasteur itinérant, elle a grandi dans l’ambiance des petites églises noires. C’est là, en accompagnant les gospels et les negro spirituals dès l’âge de huit ans, qu’elle révèle une sensibilité musicale exceptionnelle à l’orgue.

Résolue à parfaire son éducation musicale et sa maîtrise instrumentale, elle entre à la Manhattan School of Music de New York où elle obtiendra un grand prix avec mention spéciale du jury et un Master I en 1967.

Elle vient pour la première fois en France en juillet 1967 pour terminer ses études de contrepoint et d’harmonie au Conservatoire américain de Fontainebleau auprès de Nadia Boulanger, qui a enseigné (notamment) à Aaron Copland, Pierre Henry, Philip Glass, mais aussi Quincy Jones.

Riche d’un tel parcours, Rhoda Scott est à l’aise quel que soit le contexte : musique classique, jazz, gospels et blues. Douée d’une mémoire exceptionnelle, elle peut jouer des centaines de thèmes, tout en étant capable de composer une bonne part de son répertoire.

Count Basie la découvre et l’engage pour jouer dans son club à Harlem. C’est là qu’Eddy Barclay, de passage à New York avec son ami Raoul Saint-Yves l’entend. Frappés par l’originalité de son style et de son expression, ils lui proposent de venir à Paris. Responsable du prestigieux club de jazz, le Bilboquet, Raoul Saint-Yves l’engage à partir de juillet 1968.

L’année suivante paraît sur Barclay un premier album 33-tours, Take A Ladder, sur lequel, accompagnée par batteur Daniel Humair, elle reprend des standards de jazz aussi bien que des thèmes de West Side Story ou sa composition Take The Ladder. Le succès est immédiat, aussi bien critique que populaire.

Dominant parfaitement l’orgue Hammond, le fameux B3, associé à une cabine Leslie, Rhoda Scott enregistre et se produit généralement avec le seul soutien d’un batteur, produisant elle-même les basses grâce au pédalier d’orgue. C’est pourquoi elle a pris l’habitude de se déchausser pour jouer, ce qui lui a valu le surnom de The Barefoot Lady, vite francisé en « l’organiste aux pieds nus » !

Elle épouse en octobre 1969 Raoul Saint-Yves qui sera aussi le producteur des nombreux enregistrements qui vont jalonner sa carrière, généralement associés à une circonstance (Live At The Olympia en 1971, In New York With Thad Jones-Mel Lewis Band en 1976, With Kenny Clarke en 1977, etc.) ou un thème particulier (Ballades en 1973, Orgues de Noël en 1977, Negro Spirituals en 1983, etc.). Tous publiés sur la marque Barclay. En 1978, Eddy Barclay remettra un trophée à Rhoda Scott attestant de plus 500 000 albums vendus.

À l’heure du Compact Disc, alors que beaucoup de ses albums vinyles sont réédités ou compilés, elle signe un contrat avec le label Verve et enregistre Frame For The Blues (1992), Feeling The Groove (1993) et Alone  (1997). En 2003 paraît Encore, Encore, Encore sur Sunnyside où elle est accompagnée par le batteur Lucien Dobat.

Rhoda Scott est aussi très souvent sollicitée pour apporter la puissance évocatrice de l’orgue Hammond. S’il est impossible de citer ici toutes ses participations et collaborations, on peut mentionner Organ Masters avec Emmanuel Bex, Thierry Eliez, Stephan Patry et Benoît Sourisse, Soul Sisters avec la chanteuse LaVelle, Rock My Boat avec David Linx et André Ceccarelli ou Djangolized avec la violoniste Aurore Voilqué. Sur scène, on l’a vue au côté d’Ella Fitzgerald, Ray Charles, George Benson, etc.

À l’occasion du festival Jazz à Vienne, elle crée en 2004 le Rhoda Scott Lady Quartet avec les musiciennes Sophie Alour (saxophone ténor), Airelle Besson (bugle) et Julie Saury (batterie). Une formule qui va perdurer avec le remplacement d’Airelle Besson par Lisa Cat-Berro (alto sax), et sera souvent présentée au Sunset à Paris et en tournée. En 2017, Stéphane Portet, le propriétaire du Sunset, crée un label pour enregistrer l’album We Free Queens, avec le renfort de Géraldine Laurent, Anne Paceo et Julien Alour.

Commandeur des Arts et Lettres depuis 2018, Rhoda Scott réside au Mans. Elle est la marraine de chœur de l’université du Mans, dirigé par Évelyne Béché. En 2010, à l’occasion du festival du Printemps des orgues, elle a accompagné le Chœur des Mauges de Beaupréau, sous la direction de Katika Blardone. En 2014, 47 ans après son premier Master, elle a obtenu un Master 2 de recherche « Masters of Jazz history & research » de la Rutgers University à Newark, New Jersey.

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