Théâtre

Trahisons

Harold Pinter — Tatiana Vialle

Célèbre auteur britannique, Harold Pinter a longtemps exploré le couple et ses non-dits. Dans cette pièce, brillamment interprétée par Marie Kauffmann, Swann Arlaud et Marc Arnaud, nous remontons le fil d’un adultère, dans un tourbillon d’émotions.

Lieu
  • Châteauvallon
  • Théâtre couvert
Accessibilité
  • Pour toutes et tous
    • dès 15 ans
  • Dates Durée 1h30
  • mardi 3 février 2026 20:00
  • mercredi 4 février 2026 20:00
Tarifs
  • Plein tarif 30 €
  • Tarif adulte avec la carte Châteauvallon-Liberté 20 €
  • Tarif partenaire (CSE et Associations culturelles partenaires) 20 €
  • Tarif - 30 ans 15 €
  • Tarif - 18 ans 10 €
  • Tarif solidaire 5 €
  • Tarif solidaire famille adulte 10 €
  • Tarif solidaire famille enfant 5 €

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Informations pratiques

Pendant sept ans, Emma, galeriste à Londres, a trompé son époux Robert, éditeur, avec son meilleur ami Jerry, agent littéraire. Tout commence ici sur un aveu. Celui d’Emma à Jerry : elle vient de tout révéler à son mari.

Dans une chronologie à rebours, la metteuse en scène Tatiana Vialle retrace l’histoire de ce trio amoureux, de la séparation à la rencontre, de la confession à l’infidélité. Le cycle du temps est inversé et transforme notre regard sur les faits. Qui manipule qui ? Qui est la victime ? Qui a vraiment trahi ? Le public mène l’enquête à la recherche d’une impossible vérité, là où tout peut être à la fois vrai et faux, tragique et comique, réel et irréel.

Texte Harold Pinter
Mise en scène Tatiana Vialle
Avec Swann Arlaud, Marc Arnaud, Marie Kauffmann et Tobias Nuytten
Scénographie Alain Lagarde
Nouvelle traduction Olivier Cadiot
Lumières Christian Pinaud
Musique Lou et Mahut

Production Les Visiteurs du Soir

« La pièce Trahisons de Harold Pinter (traduction de Olivier Cadiot) est représentée par L’ARCHE – agence théâtrale. www.arche-editeur.com »

Avec le soutien du Théâtre Roger Barat – Ville d’Herblay sur Seine

Photos © Caroline Bottaro
Texte © Vanessa Asse

« La vérité au théâtre est à jamais insaisissable. Vous ne la trouvez jamais tout à fait, mais sa quête a quelque chose de compulsif. Cette quête est précisément ce qui commande votre effort. Cette quête est votre tâche. » – Harold Pinter
Une femme, deux hommes. La femme, le mari, l’amant, le trio de Trahisons est un trio classique du théâtre bourgeois mais ce qui en fait la particularité est que cette histoire est racontée à rebours. Neuf scènes entre lesquelles les ellipses contribuent à maintenir un suspens qui ne porte pas sur le dénouement mais sur le trajet qui y conduit, faisant des acteurs des équilibristes qui nous entraînent de façon jubilatoire vers le début de l’histoire nous montrant que tout peut être à la fois vrai et faux, tragique et comique, réel et irréel. Ce procédé, qui pourrait simplement modifier l’ordre des scènes, transforme totalement notre regard. La complexité des rapports amoureux comme celle des rapports amicaux nous est ainsi révélée faisant du spectateur une sorte d’enquêteur à la recherche d’une impossible vérité.
Qui est le traître ?
Qui est la victime ?
Qui manipule qui ?
Mais c’est aussi une pièce sur la mémoire, l’un des thèmes de prédilection d’Harold Pinter.
Que reste-t-il lorsque tout est fini ?
De quoi se souvient-on alors ?
Nous assistons en quelque sorte à l’autopsie d’une relation au cours de laquelle nous sont peu à peu révélés les trahisons, les mensonges, les faiblesses de chacun…
Dans un décor d’Alain Lagarde, et des lumières de Christian Pinaud, Marie Kauffmann Swann Arlaud et Marc Arnaud s’emparent avec jubilation de l’écriture incisive de Pinter dans une nouvelle traduction d’Olivier Cadiot et donnent vie à ces personnages tourmentés.

Tatiana Vialle

La mise en scène particulièrement inspirée de Tatiana Vialle, dans laquelle les silences ont une vraie puissance, met parfaitement en lumière les troubles et contradictions des trois personnages.
La scénographie d’Alain Lagarde, où des tubes lumineux glissent au rythme des scènes afin de définir les différents lieux, renforce cette atmosphère incertaine. La musique de Lou est elle aussi parfaitement choisie, rythmant la tension qui monte au fil des tableaux sans toutefois jamais exploser. Du feu sous la cendre. Au balcon

C’est un brasier qui se rallume progressivement, après son extinction. Une histoire d’amour(s) racontée à contre-courant, dont nous découvrons la fin avant d’en connaître la genèse. Tatiana Vialle s’empare de « Trahisons », d’Harold Pinter, dont elle propose une vision assez classique, mais profonde, autour de comédiens qui naviguent avec aisance dans ce flux inversé, Swann Arlaud en tête. les trois coups

Cette représentation de haut vol n’en rajoute jamais dans l’expression de la suspicion, de la peur ou de la culpabilité. Le Monde

 

Après une formation de comédienne, Tatiana Vialle travaille ensuite comme directrice de casting sur une soixantaine de longs-métrages. Depuis 1994 elle met en scène au théâtre entre autres, Les eaux et Forêts de Marguerite Duras, Une femme à Berlin avec Isabelle Carré ou encore Exécuteur 14 d’Adel Hakim avec Swann Arlaud. Elle est la directrice artistique du festival Les Petites Scènes de la Guyonne, festival de théâtre dans une petite commune des Yvelines, où Marie Kauffman, Swann Arlaud et Marc Arnaud ont lu pour la première fois Trahisons.