Une télévision française 1280
Théâtre

Une télévision française

Thomas Quillardet

Après Ton père, l’adaptation du texte de Christophe Honoré, Thomas Quillardet revient à Châteauvallon avec une fresque historique : nous voici en 1986, en pleine privatisation de TF1 par le groupe Bouygues, au plus près d’une rédaction en mutation.

Une télévision française 1000 1
Une télévision française 1000 2
Une télévision française 3
Une télévision française 4
Lieu
  • Châteauvallon
  • Théâtre couvert
Accessibilité
  • Spectateurs aveugles et malvoyants
    • Audiodescription — Ven. 22 mars
  • Pour tous
    • dès 14 ans
  • Dates Durée 3h10
  • vendredi 22 mars 2024 19:30
  • samedi 23 mars 2024 19:30
Tarifs
  • Plein tarif 30 €
  • Tarif adulte avec la carte Châteauvallon-Liberté 20 €
  • Tarif - 30 ans 15 €
  • Tarif - 18 ans 10 €
  • Tarif solidaire 5 €

Avec la Carte Châteauvallon-Liberté, votre 6ème place de spectacle est offerte !

Informations pratiques

Entre théâtre documentaire et fiction, le metteur en scène analyse cet évènement qui a fortement impacté notre paysage médiatique. Un matin, en conférence de rédaction, les journalistes apprennent que leur chaîne va être privatisée. Dans quelques mois, la chaîne sera vendue au géant du BTP. Les journalistes n’en reviennent pas. Face à ce raz-de-marée, ils vont devoir adapter leur manière de traiter l’information. De la mort de Malik Oussekine à la guerre du Golfe, ils se réinventent, créent un nouveau journalisme soumis à l’audimat. Pour ce voyage dans le temps, Thomas Quillardet a interviewé de nombreux témoins de cette privatisation. De quoi réveiller nos souvenirs d’une télévision bien lointaine, quand Claire Chazal ou Christine Ockrent accompagnaient nos débuts de soirées.

Texte et mise en scène Thomas Quillardet
Avec Agnès Adam, Jean-Baptiste Anoumon, Emilie Baba, Benoit Carré, Florent Cheippe, Charlotte Corman, Titouan Lechevalier, Bénédicte Mbemba, Josué Ndofusu, Blaise Pettebone et Anne-Laure Tondu
Assistanat à la mise en scène Titiane Barthel
Scénographie Lisa Navarro
Costumes Benjamin Moreau assisté de Maïalen Arestegui
Création et Régie son Julien Fezans
Création lumières Anne Vaglio
Cheffe de chant Ernestine Bluteau
Régie générale Titouan Lechevalier
Régie lumières Benjamain Duprat ou Lauriane Duvignaud
Régie Plateau Elijah Belleau
Construction du décor Les ateliers de La Comédie de Saint-Étienne

Production 8 avril et La Comédie – CDN de Reims
Coproductions Le Trident, Scène nationale de Cherbourg-en-Cotentin / Le Théâtre de la Ville – Paris / La Rose des Vents, Scène nationale Lille Métropole Villeneuve d’Ascq / La Passerelle, Scène nationale de Gap / Le Théâtre de Sartrouville et des Yvelines – CDN / Équinoxe, Scène Nationale de Châteauroux / Le Grand R, Scène nationale de La Roche-sur-Yon / La Comédie de Saint-Étienne – CDN / Le Théâtre de Chelles / Le Gallia – Scène conventionnée de Saintes.
Avec le soutien de Drac Ile-deFrance / Région Ile-de-France / ADAMI / Le Théâtre de Vanves / La Villette – Paris / En résidence à la Scène Nationale d’Aubusson / La pépinière.
Avec la participation du Jeune Théâtre National

Photos © Pierre Grosbois
Texte © Vanessa Asse

Une télévision française mêle la grande et la petite histoire. Celle d’un groupe de journalistes qui va vivre une révolution à la fin des années 80. Ils sont une petite dizaine au sein d’une des plus grandes rédactions de France. Ils ont des habitudes, ils ont entre 30 et 40 ans et vont vivre un raz de marée.

Je raconte un moment précis : celui de la privatisation de TF1.
Un matin, en conférence de rédaction, les journalistes apprennent que leur chaîne va être privatisée. Ils vont commencer par aller place de la République à Paris car « Mitterrand ne peut pas laisser faire ça. » Quelques mois plus tard, elle sera rachetée par Francis Bouygues. Il changera radicalement la manière de faire de l’information, renouvelle profondément le traitement de la politique, invente des formats et fait du plateau du 20h le passage obligé des grands de ce monde. Et il le transforme en usine à souvenirs pour nous, spectateurs. La chute du Mur, les élections présidentielles, la guerre du Golfe, la mort de Bérégovoy…, autant de moments gravés dans nos mémoires mais dont on ignore comment le traitement de ces informations a été pensé en interne. Ce sont ces rouages, par le biais de la fiction, que mon spectacle montre aux spectateurs.

TF1 privatisé, est un évènement quelque peu oublié mais qui a fait, en 1987, l’objet d’âpres discussions. L’achat de cette chaîne par Francis Bouygues a participé sans nul doute au dessin d’une nouvelle France, celle dans laquelle nous vivons maintenant. La privatisation de TF1 va entraîner un trouble idéologique entre la gauche et la droite, mais elle va surtout conduire à une course à l’audience et à un nouveau journalisme.
Sous nos yeux, une chaîne de télévision change de main et un monde bascule. L’information selon TF1 nous influencera malgré nous et structure encore une certaine manière de penser l’information en France aujourd’hui. C’est cette bascule qui m’intéresse. Comment un groupe de journalistes, change, évolue et accompagne ou pas une stratégie. Comment cette mutation, ce changement d’époque leur a posé des questions, et comment ils ont dû prendre position face à leur nouvel employeur.

La pièce que j’ai écrite comporte une part de théâtre documentaire, de reconstitution (l’audition de Francis Bouygues devant la CNCL, la guerre que se livrent Mitterrand et Chirac pour influer sur TF1, des conférences de rédaction pour préparer les journaux télévisés par exemple…) mais aussi des souvenirs plus faits historiques marquants.
Thomas Quillardet

Un spectacle aigu, vif, sensible. La Terrasse

Projet étonnant, à mi-chemin entre documentaire et « workplace comédie », une fresque mordante portée par le rigoureux travail d’enquête. Esthétiquement c’est une réussite. Libération

Dans un savant mélange de théâtre documentaire et de fiction, le metteur en scène retrace la bascule de TF1 dans le giron du privé, et analyse, avec une infinie justesse, ses conséquences sur le quotidien de bon nombre de journalistes d’hier et d’aujourd’hui. Sceneweb

Une fresque historique rigoureuse. Le verbe est savoureux, l’incarnation amusante. Les Inrockuptibles

Le premier spectacle de Thomas Quillardet, les Quatre Jumelles de Copi est joué à Agiktat (Paris) en 2004. Il organise en novembre 2005 le festival Teatro em Obras au Théâtre de la Cité Internationale et au Théâtre Mouffetard dans le cadre de l’année du Brésil. Il s’agissait d’un cycle de douze lectures de jeunes dramaturges brésiliens et de la mise en scène de Le Baiser sur l’Asphalte de Nelson Rodrigues.

En 2006, il rejoint le collectif Jakart et Mugiscué. Le collectif est associé au Treize Arches-Théâtre de Brive et au Théâtre de L’Union-CDN du Limousin jusqu’en 2014. En 2007, il monte à Rio de Janeiro et à Curitiba un diptyque de Copi avec des acteurs brésiliens : Le Frigo et Loretta Strong grâce à la bourse Villa Médicis hors les murs. En 2008, il met en scène, Le Repas de Valère Novarina au Théâtre de l’Union à Limoges et à La Maison de la Poésie à Paris. En 2009, dans le cadre de l’année de la France au Brésil, il crée au SESC Copacabana (Rio de Janeiro) L’Atelier Volant de Valère Novarina avec des acteurs brésiliens. En 2010, il met en scène avec Jeanne Candel Villégiature, d’après Carlo Goldoni au Théâtre de l’Union à Limoges et au Théâtre de Vanves qui fera une tournée pendant quatre saisons. En 2012, Les Autonautes de la Cosmoroute d’après Julio Cortazar et Carol Dunlop est joué à La Colline- Théâtre National et au CDN de Limoges, Les Trois Petits Cochons, au Studio Théâtre de la Comédie-Française, L’Histoire du Rock par Raphaèle Bouchard en 2013, Nus Féroces et Anthropophages mis en scène avec Marcio Abreu et Pierre Pradinas en 2014. A geladeira, de Copi au SESC Copacabana à Rio de Janeiro (Brésil) en 2015.

En 2015, il crée la compagnie 8 AVRIL et monte par la suite les spectacles suivants : Montagne à la Passerelle – Scène nationale de Gap et au Japon et Où les cœurs s’éprennent d’après les scénarios d’Eric Rohmer à la Scène nationale de Saint-Nazaire puis au Théâtre de la Bastille à Paris et en tournée. En 2017, il monte Tristesse et joie dans la vie des girafes de Tiago Rodrigues au Festival d’Avignon. En 2018, il adapte et met en scène avec Marie Rémond Cataract Valley, d’après la nouvelle de J. Bowles (spectacle repris à l’Odéon en 2019) et Le Voyage de G. Mastorna d’après Fellini à la Comédie française. En 2019, il s’engage dans la recréation de L’Histoire du Rock par Raphaële Bouchard puis créé en 2020: L’Encyclopédie des Super-héros (création jeune public en partenariat avec le Théâtre de Sartrouville – CDN) et Ton père d’après le roman de Christophe Honoré. En 2021, il met en scène deux nouvelles pièces : L’arbre, le Maire et la Médiathèque, adaptation du scénario d’Eric Rohmer pour l’extérieur et Une Télévision française, dont il signe également le texte.

Membre du comité lusophone de la Maison Antoine Vitez, Thomas Quillardet traduit des pièces brésiliennes et portugaises, notamment les auteurs Marcio Abreu, Tiago Rodrigues, Joana Craveiro ou encore Gonçalo Waddington. Il est également artiste associé au Trident – Scène Nationale de Cherbourg-en-Cotentin, à la Comédie de Reims – CDN et au Théâtre de Chelles. Il est aussi artiste complice au Théâtre de Vanves.

Partenaires médias