Ciné-famille

La Belle et la Bête

Jean Cocteau

Statues vivantes, miroir qui « réfléchit », larmes de diamant… La Belle et la Bête demeure l’un des films qui illustre le mieux la magie du cinéma. Un envoûtement poétique à chaque image !

Lieu
  • Le Liberté
  • Salle Daniel Toscan du Plantier
Accessibilité
  • Spectateurs sourds
  • En famille
  • Dates Durée 1h36
  • mercredi 27 avril 2022 14:30
Ciné
  • Plein tarif, préférentiel, réduit et Jeune 4 €
  • Tarif solidaire 2 €
Informations pratiques

L’histoire de La Belle et la Bête est connue dans le monde entier. Le conte a été adapté au cinéma, au théâtre et à la télévision.

Ce conte relate la relation teintée de crainte et d’amour qu’entretiennent la Belle et la Bête. Belle est jalousée par ses deux sœurs. Leur père part un jour en voyage, promettant de ramener un cadeau à Belle. Sur le chemin de retour de son périple, il se perd dans un étrange château. Dans le jardin, il cueille une rose pour Belle, mais cet acte sacrilège courrouce l’énigmatique propriétaire des lieux : la Bête, un homme au visage animal. La Bête accepte de lui laisser la vie sauve à la condition qu’une de ses filles vienne vivre au château avec lui. Belle va accepter pour sauver son père…

Pour les rôles-titres, Jean Cocteau choisit Josette Day pour incarner Belle et Jean Marais, son compagnon à la ville, pour le rôle de la Bête. En 1946, le tournage d’un tel film est un défi car il implique de nombreux trucages, à une époque où les effets spéciaux n’en sont qu’à leurs balbutiements. Jean Marais décrit les difficultés du tournage, notamment la pause du masque qu’il devait porter pour incarner la Bête, soulignant humblement que son « rôle n’était valable que grâce au masque de la bête ». Il confie qu’il fallait 5 heures chaque matin pour lui poser « ces pansements poilus ». En plus du visage, on lui avait maquillé les dents « au vernis noir » et posé « des crocs ». Autre difficulté : « Ces crocs de carnivores m’interdisaient de manger toute autre chose que des purées ou des compotes », plaisante-il.

Après avoir évoqué les détails concrets de ce tournage, le comédien loue la bonté et la patience » du réalisateur à son égard.  Une bienveillance d’autant plus méritoire que Jean Cocteau n’était pas au mieux de sa forme à l’époque. Il confie que ce film était une sorte de métaphore du propre état physique de Jean Cocteau mais, malgré son inconfort, il parvenait à créer une « atmosphère d’amitié et de gaïté. »

Source : INA 

Film de Jean Cocteau (1946)
Avec Josette Day, Jean Marais, Marcel André…