Fin de partie
Théâtre

Fin de partie

Samuel Beckett — Jacques Osinski

Après Cap au pire, La Dernière bande et L’Image, Jacques Osinski et Denis Lavant poursuivent leur compagnonnage inspiré avec l’œuvre de Beckett en s’attaquant à Fin de partie. Noire et féroce, la pièce concentre les grands thèmes beckettiens.

Fin de partie
Lieu
  • Le Liberté
  • Salle Albert Camus
Accessibilité
  • Pour tous
    • dès 15 ans
  • Dates Durée 2h
  • mercredi 12 avril 2023 20:30
  • jeudi 13 avril 2023 20:30
Tarif A
  • Plein tarif 29 €
  • Tarif préférentiel 21 €
  • Tarif avec la Carte Encore 21 €
  • Tarif formule 3 spectacles et + 20 €
  • Tarif formule 10 spectacles et + 18 €
  • Tarif demandeur d'emploi 16 €
  • Tarif jeune (- de 30 ans et étudiants) 11 €
  • Tarif solidaire 5 €
Informations pratiques

« Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir » dit la chanson qui pourrait s’appliquer à cette Fin de partie de Beckett. Hamm, aveugle et paralytique, tyrannise Clov. Les parents de Hamm sont reclus dans des poubelles. Passé incertain et futur sans issue, le temps semble s’être arrêté… et pourtant, de la catastrophe naît un humour paradoxal. Noir, bien sûr, mais « noir clair ! » dit Clov. La pièce concentre les grands thèmes beckettiens: un univers après l’apocalypse et la dévastation, la solitude, l’usure du temps et du langage, le vieillissement et la dégradation des corps, la dépendance et la rancœur qui en découlent, les répétitions et les silences qui forment la musicalité particulière, unique et reconnaissable du style de Beckett. Il y a aussi le son de la mer qui rappelle l’Irlande natale de l’écrivain et des souvenirs qui émergent de la nuit. Jacques Osinski inscrit la pièce dans une scénographie qui laisse toute la place à l’imagination sans verser dans l’abstraction. Face à Hamm (Frédéric Leidgens, impérial), Clov (interprété par un Denis Lavant magistral), perçoit cet ailleurs rêvé dans sa longue vue, comme dans des films en Super 8 rayés, seuls témoignages d’un monde perdu.

Coproduction Châteauvallon-Liberté

Texte Samuel Beckett publié aux Éditions de Minuit
Mise en scène Jacques Osinski
Avec Denis Lavant, Frédéric Leidgens, Peter Bonke et Claudine Delvaux
Scénographie Yann Chapotel
Lumières Catherine Verheyde
Costumes Hélène Kritikos

Production Compagnie L’Aurore Boréale
Coproduction Châteauvallon-Liberté, scène nationale / Théâtre de l’Atelier, Paris
Avec l’aide de la Spedidam et le soutien en résidence de l’Arcal et le Théâtre 14 d’Avignon
La compagnie L’Aurore boréale est conventionnée par le ministère de la Culture — DRAC Île de France

Photo © Pierre Grosbois
Texte © François Rodinson

Le duo mémorable formé par les deux comédiens fait résonner comme jamais la pièce de Samuel Beckett. Fabienne Darge — Le Monde

Ils nous font arpenter nos gouffres, affronter nos abîmes, avec une grâce maligne mêlée de philosophie. Rarement on nous aura aussi bien fait entendre un texte si magique. Effroyable et amical. Fabienne Pascaud — Télérama

C’est assurément la plus intense mise en scène de Jacques Osinski, mettant face à face deux acteurs géniaux : Denis Lavant (Clov) et Frédéric Leidgens (Hamm). Un sommet de sorcellerie théâtrale ! Jean-Pierre Thibaudat — Médiapart

Avec ses comédiens Jacques Osinski propose de s’embarquer vers une destination inconnue et de se laisser porter par cette étrange, quelque part entre terre et mer, pour jubiler ensemble ! Gérard Rossi — L’Humanité

On se souvient de Michel Bouquet et Rufus incarnant Fin de Partie il y a 25 ans sur la scène du Théâtre de l’Atelier. Ce spectacle-là s’annonce aussi à l’Atelier. La filiation est faite […] grâce à Lavant et Leidgens, le public a ri tout au long de la pièce. Ils ont fini par être ovationnésOriane Jeancourt Galignani Transfuge

Encore Beckett. Tant qu’il reste en lui des choses que je ne comprends pas, qui me sont obscures, étrangères, je crois que je peux le mettre en scène. Après Cap au pire. Après La dernière bande. Après L’image et Words and Music, Fin de partie donc : la grande pièce de Beckett, sa préférée, celle qu’on n’ose pas aborder sans un certain bagage. Plus aboutie que Godot, moins rabâchée aussi peut-être. Se dire je vais monter Fin de partie, c’est un peu comme se dire je vais monter Hamlet : Excitant et effrayant. Les métaphores maritimes abondent chez Beckett, l’Irlandais. Et j’ai en abordant Fin de partie, le sentiment d’accoster sur une île après avoir longtemps voyagé, avec mes précédentes mises en scène, sur une mer déconcertante, tantôt calme tantôt en furie. J’ai fait le voyage à l’envers commençant par l’un des derniers textes Cap au pire pour arriver à Fin de partie, que Beckett écrivit juste avant la Dernière bande.  Après des années d’errance, Beckett est devenu un écrivain reconnu. Molloy a été publié. En attendant Godot a connu un succès international.

Aborder Fin de partie, c’est me poser la question du théâtre, retrouver le théâtre, après m’être centré sur les mots et la musicalité : Tout à coup, il faut voir les choses en grand. Quatre comédiens sur scène et un décor. Je retrouve l’excitation d’une première fois, la magie enfantine des trois coups et du théâtre de Guignol. Il y a de cela dans le début de Fin de partie : Clov tirant les rideaux et soulevant les draps qui recouvrent Hamm et les poubelles de Nell et Nagg. C’est comme un petit théâtre, une scène qui tous les soirs commence et tous les soirs se termine, indéfiniment.

Je n’ai pas envie d’exégèse et d’interprétations. Juste le plaisir des gestes et des mots. Regarder Denis Lavant et Frédéric Leidgens (il faut de grands acteurs pour jouer Beckett), Clov et Hamm, le fils adoptif et le père ou le maître et le domestique (On a pu dire que l’un incarnait le corps quand l’autre était l’âme, que l’un était James Joyce quand l’autre était Beckett, mais cela importe-t-il ?). Clov, bouge tout le temps et parle peu. Hamm est immobile et volubile. L’un est aveugle et paralytique, l’autre boiteux. Clov prend soin de Hamm. Hamm a autrefois pris soin de Clov. À moins que ce ne soit l’inverse. Ils passent leur temps à se chercher sans se trouver. Ils ne peuvent se détacher l’un de l’autre.

La plus grande peur du tyrannique Hamm est que Clov le quitte. Clov exécute les ordres, parle de partir sans qu’on sache s’il passera à l’acte. On ne sait pas ce que pense Clov. Clov est une tombe. Avec eux, vivent, chacun dans une poubelle, Nagg et Nell, les parents de Hamm. Ils sont à la fin de leur vie mais pas encore morts. Parfois ils parlent et ce qu’ils ont à dire est beau et d’une tristesse infinie : « Qui appelais-tu, quand tu étais tout petit et avais peur, dans la nuit ? Ta mère ? Non. Moi. On te laissait crier. Puis on t’éloigna, pour pouvoir dormir. (Un temps.) Je dormais, j’étais comme un roi, et tu m’as fait réveiller pour que je t’écoute. Ce n’était pas indispensable, tu n’avais pas vraiment besoin que je t’écoute. D’ailleurs je ne t’ai pas écouté. (Un temps). J’espère que le jour viendra où tu auras vraiment besoin que je t’écoute, et besoin d’entendre ma voix, une voix. (Un temps.) Oui, j’espère que je vivrai jusque-là, pour t’entendre m’appeler comme lorsque tu étais tout petit, et avais peur, dans la nuit, et que j’étais ton seul espoir. » dit Nagg, autrefois patriarche, désormais réduit à vivre dans une poubelle dont il sort la tête uniquement suivant le bon-vouloir de son fils. Rarement, je crois, une pièce de théâtre n’a aussi lucidement et sobrement exposé les liens d’amour-haine qui lient les membres d’une famille. Strindberg et Ibsen sont dépassés haut-la-main.

Clov, Hamm, Nell et Nagg vivent dans un espace indéfini. Un « intérieur » dit Beckett dans sa didascalie, un intérieur doté de deux fenêtres donnant sur l’extérieur. Et c’est sans doute là pour moi, la gageure de ce spectacle : représenter cet espace gris et immatériel et pourtant vivant, bruissant des bruits de la mer qu’on aperçoit par l’une des fenêtres, alors que l’autre donne sur la terre. Dans cet espace, gris (« noir clair » dit Clov !), la grande crainte des personnages est que la lumière les quitte définitivement. Sommes-nous sur Terre ? Pas si sûr. Peut-être est-ce déjà le purgatoire, peut-être la maison est-elle sur un îlot, seul endroit encore peuplé après la fin du monde (Beckett est le seul écrivain de ma connaissance qui sache faire de la science-fiction au théâtre). A la lumière d’aujourd’hui, le texte prend une étrange résonnance écologique.

Peut-être aussi sommes-nous sur un bateau, Clov se sert d’une « lunette » pour regarder au loin, Hamm réclame sa « gaffe », accessoire indispensable à tout marin qui se respecte. Peut-être sommes-nous sur l’Arche de Noé, comme l’évoque James Knowlson, le grand biographe de Beckett : « Sur la terre à moitié engloutie par les eaux, la maison de Hamm est, comme l’Arche, un refuge contre la calamité du dehors ; au lieu de se découvrir bonnes dans les yeux de Dieu, les créatures de ce monde s’aperçoivent que la lumière meurt ; sur cette terre l’herbe ne pousse pas et les graines qu’a semées Clov « ne germeront jamais ». L’atmosphère fait aussi songer à celle du célèbre poème de Baudelaire Recueillement, maladroitement cité par Hamm à la fin de la pièce. « Et, comme un long linceul traînant à l’Orient, /Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche. ». J’aimerais avec les acteurs trouver cette âpre douceur et une lucidité sans amertume. « C’est étrange de se sentir à la fois fort et au bord du gouffre » dit Beckett  dans une lettre à la femme qu’il aime au moment où il écrit Fin de partie. C’est cet équilibre entre le gouffre et la force, le sol qui se dérobe et ce qui fait qu’on tient debout qu’il s’agira de trouver.  Rythmée par le temps de chaque chose (le temps de se lever, de manger, de prendre son calmant, de raconter une histoire) et le réveil auquel Clov se raccroche comme si c’était la seule chose encore tangible, Fin de partie dit la longue marche du temps. Sa fin et son éternel recommencement. Le texte dit aussi peut-être encore, ce qu’il ne dira plus dans Cap au pire : le plaisir de raconter une histoire et de dire des mots dans un théâtre : « Le souffle qu’on retient et puis… (il expire). Puis parler, vite, des mots, comme l’enfant solitaire qui se met en plusieurs, deux, trois, pour être ensemble, et parler ensemble, dans la nuit. »

Jacques Osinski

Jacques Osinski

Il fonde à 23 ans sa première compagnie. Dès ses débuts, son goût le porte vers les auteurs du Nord tels Knut Hamsun (La Faim, avec Denis Lavant en 1995), Ödön von Horváth (Sladek soldat, de l’armée noire en 1997), Georg Büchner (Léonce et Léna en 2000), Stig Dagerman (L’Ombre de Mart en 2002), Strindberg (Le Songe en 2006) ou Magnus Dahlström (L’Usine en 2007). Parallèlement il aborde également le répertoire classique avec Richard II de Shakespeare en 2003, Dom Juan de Molière en 2005 et à nouveau Shakespeare avec Le Conte d’hiver en 2008.

De 2008 à 2013, il dirige le Centre dramatique national des Alpes à Grenoble. Il s’attache à y mettre en avant un répertoire très contemporain avec Le Grenier du japonais Yôji Sakaté (2010), Le Moche et Le Chien, la nuit et le couteau de Marius von Mayenburg (toutes trois jouées au Théâtre du Rond-Point) ou encore Mon prof est un troll de Dennis Kelly (2012). Au printemps 2009, il met en scène Woyzeck de Georg Büchner. Cette pièce initie un cycle autour des dramaturgies allemandes la Trilogie de l’errance qui se poursuit en écho par la présentation d’Un fils de notre temps d’Ödön von Horváth et par Dehors devant la porte de Wolfgang Borchert, repris au Théâtre national de Strasbourg. Durant ces années, il créera encore Le Triomphe de l’amour de Marivaux (2010), Ivanov d’Anton Tchekhov (2011), George Dandin de Molière (2012), Orage de Strindberg (2013, repris au Théâtre de la Tempête) et Dom Juan revient de guerre de son auteur fétiche Ödön von Horváth (2014) repris au Théâtre de l’Athénée en avril 2015. Au sortir, du Centre dramatique national des Alpes, il crée la compagnie L’Aurore boréale et met en scène Medealand de Sara Stridsberg à la MC2 : Grenoble et au Studio-théâtre de Vitry puis L’Avare de Molière (création au Théâtre de Suresnes et tournée à l’automne 2015) suivi de Bérénice de Racine (création 2017, tournée).

Au festival d’Avignon 2017, Jacques Osinski dirige Denis Lavant dans Cap au pire de Samuel Beckett au théâtre des Halles puis à L’Athénée-Théâtre Louis Jouvet à Paris (tournée 2018-2019). À l’automne, il crée à Nanterre-Amandiers, Lenz de Georg Büchner avec Johan Leysen (tournée Comédie de Reims, KVS, NTGent…). En 2019, il retrouve Denis Lavant et Beckett pour La Dernière bande (Avignon, Théâtre des Halles, Athénée-Théâtre Louis Jouvet). En 2021, il poursuivra son cycle Beckett avec Words and music sur une musique de Pedro Garcia Velasquez (Athénée) et L’Image avec Denis Lavant.

À l’opéra, il met en scène en 2006 Didon et Enée de Purcell sous la direction musicale de Kenneth Weiss au Festival d’Aix-en-Provence. En 2007, il y reçoit le prix Gabriel Dussurget. Vinrent ensuite Le Carnaval et la Folie d’André-Cardinal Destouches sous la direction musicale d’Hervé Niquet créé au Festival d’Ambronay et repris à l’Opéra-Comique puis Iolanta de Tchaïkovski sous la direction musicale de Tugan Sokhiev au Théâtre du Capitole à Toulouse (2010). A l’automne 2013, il crée avec Marc Minkowski et Jean-Claude Gallotta à la MC2 : Grenoble Histoire du soldat d’Igor Stravinsky et El amor brujo de Manuel de Falla, production reprise à l’Opéra Comique en avril 2014. En mai 2014, il met en scène Tancredi de Rossini au Théâtre des Champs-Elysées puis, en 2015, Iphigénie en Tauride de Glück (direction musicale Geoffroy Jourdain) pour l’Atelier lyrique de l’Opéra national de Paris ainsi que Lohengrin de Salvatore Sciarrino et Avenida de los incas de Fernando Fiszbein avec l’ensemble musical Le Balcon (direction musicale Maxime Pascal) au Théâtre de l’Athénée, spectacle qui reçoit le prix de la critique pour les éléments scénique (Hélène Kritikos et Yann Chapotel). À la rentrée 2018, il met en scène Le Cas Jeckyll de François Paris et Christine Montalbetti (création Arcal) puis, au printemps 2019, à l’Athénée Into the Little Hill de George Benjamin et Martin Crimp, sous la direction musicale d’Alphonse Cemin (ensemble Carabanchel). En 2021, il met en scène Les sept péchés capitaux de Kurt Weill sous la direction musicale de Benjamin Lévy (Théâtre de Caen, Athénée Théâtre Louis Jouvet).

Denis Lavant

Formé à l’école du mime et de l’acrobatie et au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique, Denis Lavant commence sa carrière de comédien dans les années 1980. Au théâtre, il joue notamment sous la direction d’Antoine Vitez Hamlet de William Shakespeare, Orfeo de Claudio Monteverdi – Matthias Langhoff Si de là-bas si loin de O’Nee, – Hans Peter Cloos Le Malade imaginaire de Molière, Cabaret Valentin de Karl Valentin, Roméo et Juliette de William Shakespeare – Bernard Sobel Cache-cache avec la mort de Mikhail Volokhov, Cœur ardent d’Alexandre Ostrovski, Ubu Roi, d’Alfred Jarry, Homme pour Homme de Bertold Brecht – Jacques Nichet La Prochaine fois que je viendrai au monde – Jacques Osinski La Faim de Knut Hamsun, Le Chien, la nuit et le couteau de Marius von Mayenburg, Cap au pire de Samuel Beckett, La Dernière Bande de Samuel Beckett présenté en 2021 à Châteauvallon, L’Image de Samuel Beckett – Antonio Arena Giacomo le tyrannique de Giuseppe Manfridi – Jean-Paul Wenzel Croisade sans croix de Arthur Koestler – Franck Hoffmann Dans la solitude des champs de coton de Bernard-Marie Koltès – Dan Jemmet William Burroughs surpris en possession du Chant duvieux marin de Samuel Taylor Coleridge de Johny Brown- Jean-Claude Idée Rue de Michel de Ghelderode – Jean-Claude Grindvald Le Bouc de Reiner Weiner Fassbinder – Habib Naghmouchin Timon d’Athènes de William Shakespeare- Razerka Ben Sadia-Lavant Le Projet H.L.A. de Nicolas Fretel – Bruno Geslin Je porte malheur aux femmes mais je ne porte pas bonheur aux chiens de Joë Bousquet…

Au cinéma, il est l’acteur fétiche du cinéaste Léos Carax avec qui il travaille depuis 1983 : Boy meets girl, Mauvais Sang, Les Amants du Pont-Neuf, Holy motors. Il tourne également avec Diane Kurys Coup de foudre, Robert Hossein Les Misérables, Patrice Chéreau L’Homme blessé, Claude Lelouch Viva la vie, Partir, Revenir, Pierre Pradinas Un tour de manège, Patrick Grandperret Mona et moi, Simon Reggiani De force avec d’autres, Yves Hanchar La Partie d’échecs, Jean-Michel Carre Visiblement je vous aime, Jacques Weber Don Juan, Vincent Ravalec Cantique de la racaille, Rolando Colla Le Monde à l’envers, Kim Ki-Duk Yasaeng dongmool pohokuyeok, Claire Denis Beau travail, Lionel Delplanque, Promenons-nous dans les bois, Veit Helmer Tuvalu, Fabrice Genestal La Squale, Delphine Jaquet et Philippe Lacote, L’Affaire Libinski, Noli Married-Unmarried, Jean-Pierre Jeunet Un long dimanche de fiançailles, Christophe Ali et Nicolas, Bonilauri Camping sauvage, André Vecchiato, Luminal, Harmony Korine Mister Lonely, Berkun Oya Happy new year, Philippe Ramos Capitaine Achab, Paul Greengrass Bourne ultimatum, les frères Larrieu (21 nuits avec Pattie) Emmanuel Bourdieu (Louis-Ferdinand Céline).