Châteauvallon : un lieu magique sur les hauteurs de Toulon où les acteur·rices pratiquent l’exercice d’équilibrisme entre réalité et fiction, entre comédie et tragédie. Mais les spectateur·rices connaissent eux aussi un fragile équilibre : celui de leur vie sur notre terre en péril.
Dans le cadre de l’engagement de la Scène nationale en faveur de l’environnement, Châteauvallon-Liberté, vous encourage à partager vos trajets avec d’autres spectateur·rices.
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→ Pour faciliter vos échanges, un tableau est à votre disposition dans nos deux théâtres.
Prenez un post-it, remplissez-le et attendez d’être contacté par vos futur·es covoitureur·euses.
En partenariat avec le réseau Mistral, une navette BUS, offerte, vous transporte de la place de la Liberté jusqu’à Châteauvallon les soirs de spectacle au Théâtre couvert.
Départ de l’arrêt Liberté à 18h10.
Réservation nécessaire et possible jusqu’à la veille du spectacle, par téléphone au 09 800 840 40 ou lors de votre réservation sur internet.
Chaque soir de représentation, l’équipe Les Têtes d’ail vous propose désormais une petite restauration locale et de saison, pour manger sur le pouce ! Vous avez la possibilité de vous restaurer au moins une heure avant le spectacle et à l’issue.
À la demande de la Scène nationale, Gloria Friedmann propose une œuvre monumentale inédite offrant un regard unique sur le passé, sur le futur, sur notre destin sur cette planète. Liés par une même matière primordiale, la terre, funambule, carapace et planète se retrouvent dans une harmonie fragile. Le funambule tente de se maintenir en équilibre sur une sphère, notre monde. Portée par une carapace de tortue qui avance inexorablement vers l’inconnu, cette dernière continue de progresser malgré l’incertitude de son sort et du nôtre sur cette Terre.
Conception Gloria Friedmann
Photo © Gloria Friedmann
Gloria Friedmann est née en 1950 à Kronach, en Allemagne. À 27 ans, elle quitte son pays natal pour s’installer en France. Artiste autodidacte, elle explore de nombreuses pratiques : sculpture, peinture, installation, performance… À la fin des années 1970, elle s’intéresse à la photographie et notamment à la réalisation d’autoportraits, à la faveur desquels elle se met en scène dans des lieux désaffectés
Puis au début des années 1980, elle se tourne vers la pratique sculpturale avec des travaux évoquant la nature à partir d’éléments issus de la production industrielle. Avec elle, les produits industriels se chargent d’une dimension narrative et émotionnelle. Se saisissant d’un genre historique – le paysage – désinvesti par la sculpture contemporaine, elle se fait reconnaître au début des années 1980 par ses installations et performances ayant pour sujet la nature, dont elle estime faire « partie ». C’est cependant sur la nature « non humaine », celle existant « en dehors » d’elle-même, selon ses propres mots, qu’elle se concentre, et notamment sur les violences qu’elle subit. Des œuvres telles que Vagues Normandie (1983), composée de pare-brises brisés, ou Paysage d’hiver (1986).
Associant l’ironie, la parodie, l’incongru, Gloria Friedmann développe la logique d’une métaphore naturaliste, en exposant les pièces d’une nature vraie, dont elle déplace des fragments pour restituer davantage l’idée du chaos que celle d’une harmonie.
En lui conférant un caractère émotionnel et spectaculaire, en réactivant cet autre genre qu’est la nature morte à travers des memento mori et autres vanités, puis, à l’opposé, avec la tradition des tableaux vivants, elle aborde la destruction de la nature comme la question du suicide écologique, propre à la société globale.
Cette série si singulière et inattendue, dorénavant appelée Recyclés, entreprise dès 1994, peut utiliser aussi bien la forme de la comédie musicale que combiner théâtre, cinéma et peinture pour inventer des rencontres incongrues (à son arrivée à Paris, Gloria Friedmann fréquentait Bulle Ogier, Barbet Schroeder, Jean Eustache, Jean- Jacques Schuhl).
En s’intéressant au monde du vivant, Gloria Friedmann s’est penchée sur celui de l’animal, devenu son thème privilégié depuis le début des années 1990. Toujours sur le ton de l’inconvenance, elle combine deux types de discours pour l’évoquer : le discours scientifique, qui est celui de la classification, de l’observation, de la mise à distance, de la différenciation, et le discours poétique, qui se met du côté de l’animal en lui attribuant des qualités et des vertus humaines.