Il faudra que tu m’aimes le jour où j’aimerai pour la première fois sans toi
Théâtre

Il faudra que tu m’aimes le jour où j’aimerai pour la première fois sans toi

Alexandra Cismondi

C’est quoi « être ensemble » ? Pour construire quoi ? Fable sur l’adolescence et le monde de demain, Il faudra que tu m’aimes… réunit autour d’un gâteau la famille Tardi Muller. C’est l’anniversaire de Lo. Une bougie brûle mais tout le monde retient son souffle. La scène se rejoue, le passé se distord, ils sont coincés, se débattent et nous entraînent dans un monde incertain, grotesque et fabuleux qui glisse et se balance du rire aux larmes à un rythme effréné. Que leur est-il arrivé ?

Il faudra que tu m’aimes le jour où j’aimerai pour la première fois sans toi
Il faudra que tu m’aimes le jour où j’aimerai pour la première fois sans toi
Il faudra que tu m’aimes le jour où j’aimerai pour la première fois sans toi
Il faudra que tu m’aimes le jour où j’aimerai pour la première fois sans toi
Lieu
  • Le Liberté
  • Salle Fanny Ardant
Accessibilité
  • Pour toutes et tous
    • dès 12 ans
  • Dates Durée 1h40
  • mardi 17 janvier 2023 20:00
  • mercredi 18 janvier 2023 20:00
  • jeudi 19 janvier 2023 14:30
  • vendredi 20 janvier 2023 20:00
Tarif B
  • Plein tarif 24 €
  • Tarif préférentiel 19 €
  • Tarif avec la Carte Encore 19 €
  • Tarif formule 3 spectacles et + 18 €
  • Tarif formule 10 spectacles et + 16 €
  • Tarif demandeur d'emploi 16 €
  • Tarif jeune (- de 30 ans et étudiants) 11 €
  • Tarif solidaire 5 €
Informations pratiques

L’adolescence, c’est l’âge d’Emma et Lo Tardi Muller, l’âge de danser, l’âge du premier baiser, l’âge de tous les possibles, mais aussi celui de tous les dangers, ruptures, incompréhensions. L’anniversaire de Lo est le point de départ d’un conte déjanté qui ouvre aux questionnements des différents acteurs de ce moment fragile et délicat qu’on appelle l’adolescence. Comment entrer dans le monde de demain ? Pour construire quoi ? Qu’est-ce qui nous attend ? Une bougie impossible à souffler, une famille sans dessus-dessous, un lycée exsangue aux professeurs follement baroques et tristement dépassés, le dernier hamster de toute l’histoire de la Terre, une arme chargée, la main d’un jeune homme, la première fois. Ces mots qu’on ne dit plus et tout au fond là-dedans, un bout de ce qu’on pense être la maternité, le devoir de parents et celui d’enfant.

Première au Liberté

Coproduction et résidence Châteauvallon-Liberté

Texte et mise en scène Alexandra Cismondi
Avec Anne-Élodie Sorlin, Christophe Paou, Lou Chauvain et Alexandra Cismondi
Assistanat à la mise en scène Sylvie Desbois
Collaboration à la dramaturgie et à la direction d’acteur Guillaume Mika
Œil extérieur Anne Naudon
Scénographie et lumières Camille Duchemin
Costumes Colombe Lauriot Prevost
Création son Cyril Colombo et Benoît Olive
Thérémine Guillaume Mika
Régie lumière Shadé Mano
Régie son Cyril Colombo
Remerciements à Elodie Frégé pour les voix de sirène et Gab Dynamite pour l’une de nos guitares

Production Compagnie Vertiges
Coproduction Châteauvallon-Liberté, scène nationale / Les Salins – Scène nationale de Martigues / Carré Sainte-Maxime / Théâtre du Bois de l’Aune, Aix-en-Provence / Théâtre La passerelle, scène nationale des Alpes du Sud, Gap
Avec le soutien du ministère de la Culture — DRAC PACA, de la Région PACA, du département du Var, de la Métropole Toulon Provence Méditerranée, de la Ville de La Seyne-sur-Mer, de La Chartreuse, Villeneuve lez Avignon – Centre national des écritures du spectacle et de l’Adami
Ce texte est lauréat de l’Aide à la création de texte dramatique ARTCENA

Photo de couverture et photos n°2 et 3 © j2-mcphoto
Photos n° 1 et 4 © Vincent Bérenger
Texte © François Rodinson et Alexandra Cismondi

La tuerie de Parkland, dernière grande tuerie scolaire aux USA m’a scotchée. J’ai commencé à suivre la rescapée Emma Gonzalez sur Instagram, fer de lance d’un mouvement anti gun anti-Trump, et j’ai eu envie d’écrire sur l’adolescence. Où en est l’adolescence dans notre monde? Et les parents? J’ai eu envie de créer un monde auquel on ne comprenait plus rien, si ce n’est le cœur des relations humaines, ce qu’il y a de plus profond et qui nous lie: l’amour, la sororité, la famille, la mort, la peur. Un monde qui pourrait être le nôtre, demain. Un monde que des parents pensaient rendre meilleur et qui leur a volé leur enfant. Comment continuer d’élever un adolescent quand on pense avoir échoué? Comment continuer de s’élever quand on pense avoir échoué? #pourquoi

J’ai tout de suite envisagé casser le quatrième mur. Je veux un spectateur embedded (comme un journaliste quand il part avec un troupe américaine dans un pays en guerre), mi-embarqué, mi-encerclé. À la fois acteurs et narrateurs de leur histoire les comédiens amèneront le public à glisser sur le plateau bien que de leur place. Cette adresse se travaille dès l’écriture, c’est pourquoi j’aimerais pouvoir aussi créer en présence de public. #adresse

Et puis j’ai dans l’idée qu’une partie du public soit notre complice. Un petit groupe de personnes avec lequel nous pourrions travailler en amont en atelier sur inscription libre à J-1 pendant le montage du spectacle ou en partenariat avec des structures éducatives. L’adolescence se vit comme un rapport frontal physiquement et psychiquement. Pourquoi ne pas recréer ce rapport frontal salle/public, avec des acteurs au sens d’ « agir  » de chaque côté.  Côté public, des complices qui puissent participer directement au spectacle bien que de leur place. Le spectacle s’écrit de sorte que cela puisse avoir lieu, ou pas. #publiccomplice

Grâce à Rouvrir le Monde 3 (DRAC PACA), j’ai mis en place deux ateliers (2020), au CFA du Beausset et Lycée du Golfe de Saint Tropez pour impliquer des adolescents en amont de l’écriture. Je voulais qu’ils me parlent de leur(s) violence(s) et de La violence, qu’on se parle de nos adolescences et relise nos premières fois. Comment voyaient-ils l’avant? Et l’après? L’adolescent a-t-il changé? Je leur ai proposé d’inventer un avatar d’eux mêmes et un monde dystopique dans lequel vivrait cet avatar. Nous avons écrit son journal. J’ai accepté le refus ou les difficultés de certains qui ont simplement écrit des extraits de ce que pourraient être leurs journaux. Et nous avons comparé. On mélangeait les époques facilement. On regardait l’adolescence de l’intérieur et de l’extérieur, et ce monde fou que nous étions en train de créer ressemblait au nôtre. Cette première matière m’a servi de magma dans lequel j’ai plongé mes deux mains et avec lequel je souhaite continuer. Allier processus de création et enseignement artistique tout au long de la création de ce spectacle. En partenariat avec Châteauvallon-Liberté, scène nationale, je travaillerai un an avec les jeunes d’un foyer social toulonnais (L’Alyzé) qui seront notre premier public complice. Et je ferai la même chose en Seine-Saint-Denis avec Citoyenneté Jeunesse en 22/23. #ateliers

Alexandra Cismondi

Artiste protéiforme de 37 ans, diplômée de la Sorbonne en Culture, Politique et patrimoine, formée à la danse sous toutes ses expressions puis au théâtre et au clown, les Ateliers du Sudden sont son tremplin. Elle y entame une collaboration avec François Bourcier en tant qu’autrice pour Femmes passées sous silence qu’il met en scène au Chêne Noir en 2010, puis Out Law in Love, et Fraternité à L’Espace Michel Simon de Noisy-Le-Grand. Elle y écrit une première pièce D’amour ou pas (Avignon Off 2011) dans laquelle elle explore les restes de ce que nous laisse une première grande histoire d’amour et poursuit avec Nulle part à l’heure forme courte qu’elle met en scène pour la comédienne Joséphine de Meaux. Elle y questionne la mémoire. Celle avec laquelle on joue et qui parfois se joue de nous.

Elle écrit pour le cinéma, la musique (Elephant), le théâtre. Comédienne, danseuse, performeuse, elle travaille avec de nombreux artistes tels que Jérémie Lippmann, François Bourcier, Nadège Loiseau, Lucie Borleteau, Sidney Leoni, Stéphane Barbato, The Knife, Igor Gotesman, Margot Gallimard, Matthew Weiner, Elsa Bennett & Hippolyte Dard, Tonie Marshall, Carole Errante (Cie La Criatura), Olympe de G, Emilie Noblet, la chorégraphe sud-africaine Désiré Davids… En 2017, elle fonde la compagnie pluridisciplinaire Vertiges pour abriter son geste artistique, qui depuis le début s’intéresse aux traces, à l’empreinte laissée, à la force de ce qui nous marque. Artiste associé en 2018-19-20 au lycée Beaussier de la ville de La Seyne-sur-mer, en option art danse, elle imagine un premier spectacle pluridisciplinaire mis en scène par Emilie Vandenameele, Eh bien dansez maintenant, qu’elle interprète. Un premier spectacle comme une première pierre, inspiré de son histoire de famille et de corps, et co-produit par Châteauvallon-Liberté, scène nationale ainsi que la Faïencerie de Creil. La première de Il faudra que tu m’aimes le jour où j’aimerai pour la première fois sans toi aura lieu au Liberté.

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