L'APRES-MIDI D'UN FOEHN
Jeune public

L’après-midi d’un foehn

Compagnie Non Nova — Phia Ménard

Le charme des marionnettes n’est pas ici construit « avec de la ficelle et du papier » mais avec du scotch et des sacs en plastique. Et le résultat est à couper le souffle. Délice d’ingéniosité et de poésie, les sacs en plastique passent du trivial au magique après quelques coups de ciseaux. L’un devient danseur étoile et esquisse un pas de deux et puis naît tout un corps de ballet. Plus loin, un monstre inquiète. Un spectacle pour les petits dont les grands seront jaloux.

L'APRES-MIDI D'UN FOEHN
L'APRES-MIDI D'UN FOEHN
L'APRES-MIDI D'UN FOEHN
Lieu
  • Châteauvallon
  • Théâtre couvert
Accessibilité
  • En famille
    • dès 4 ans
  • Dates Durée 38 min
  • mercredi 10 mai 2023 14:30
  • jeudi 11 mai 2023 10:00
  • jeudi 11 mai 2023 14:30
  • vendredi 12 mai 2023 10:00
  • vendredi 12 mai 2023 14:30
  • samedi 13 mai 2023 11:00
  • samedi 13 mai 2023 16:00
Tarif B
  • Plein tarif 24 €
  • Tarif préférentiel 19 €
  • Tarif avec la Carte Encore 19 €
  • Tarif formule 3 spectacles et + 18 €
  • Tarif formule 10 spectacles et + 16 €
  • Tarif demandeur d'emploi 16 €
  • Tarif jeune (- de 30 ans et étudiants) 11 €
  • Tarif solidaire 5 €
Informations pratiques

Quand un vent chaud du sud rencontre la musique de Debussy, ça donne ça, un spectacle de Phia Ménard et de sa compagnie Non Nova. Par l’opération des doigts de fée d’une marionnettiste devenue maîtresse de ballet « la beauté cachée des laids se voit sans délai » ! Les laids, ce sont ces sacs en plastique qui dérivent sous forme de continent dans l’océan, qui étouffent les poissons et les goélands et que l’on voit parfois piteusement accrochés aux fils électriques ou aux clôtures grillagées. Un rouleau de ruban adhésif, une paire de ciseaux, des sacs en plastique aux couleurs choisies, quelques ventilateurs, et hop ! c’est tout un monde qui vit, étonnamment autonome. Animés par un souffle d’une vie inattendue, les petits personnages colorés virevoltent. Un manteau et un parapluie servent à créer des « trous » dans le vent permettant de contrôler les mouvements. Un fonctionnement « marionnettique » inédit, une invention poétique spectaculaire.

Direction artistique, chorégraphie et scénographie Phia Ménard
Avec Cécile Briand en alternance avec Silvano Nogueira
Composition sonore Ivan Roussel d’après l’œuvre de Claude Debussy
Création régie plateau et vent Pierre Blanchet
Régie plateau et vent Manuel Menes
Création lumière Alice Rüest
Régie lumière Aurore Baudouin en alternance avec Olivier Tessier
Diffusion de la bande sonore Ivan Roussel en alternance avec Olivier Gicquiaud
Construction de la scénographie Philippe Ragot assisté de Rodolphe Thibaud et Samuel Danilo
Création costumes et accessoires Fabrice Ilia Leroy
Habillage Fabrice Ilia Leroy en alternance avec Yolène Guais
Co-directrice, administratrice et chargée de diffusion Claire Massonnet
Régisseur général Olivier Gicquiaud
Assistante d’administration et de production Constance Winckler
Chargée de communication et de production Justine Lasserrade

Production Compagnie Non Nova
Coproduction et résidence La Comédie de Caen, centre dramatique national de normandie / La brèche – Centre des arts du cirque de Basse-Normandie – Cherbourg / Festival Polo Circo – Buenos Aires (avec le soutien de l’Institut Français)
Coproduction EPCC-Le Quai, Angers et le réseau européen IMAGINE 2020 – Art et Changement Climatique / Scènes du Jura, scène conventionnée « multi-sites » / La Halle aux Grains, scène nationale de Blois / Cirque Jules Verne – Pôle Régional des Arts du Cirque – Amiens / le Grand T – scène conventionnée Loire-Atlantique – Nantes / Théâtre Universitaire – Nantes / l’Arc, scène conventionnée de Rezé / Parc de la Villette – Paris et La Verrerie d’Alès en Cévennes/Pôle National des arts du Cirque Languedoc-Roussillon
Résidence Les Subsistances 2010/2011, Lyon, France.
Soutien Théâtre de Thouars, scène conventionnée en collaboration avec le Service Culturel de Montreuil-Bellay / le Grand R – scène nationale de La Roche-sur-Yon / Le Fanal – scène nationale de Saint-Nazaire
La Compagnie Non Nova – Phia Ménard est conventionnée et soutenue par l’État – Préfet de la région des Pays de la Loire – direction régionale des affaires culturelles, la Ville de Nantes, le Conseil Régional des Pays de la Loire et le Conseil Départemental de Loire-Atlantique.
Elle reçoit le soutien de la Fondation BNP Paribas et de l’Institut Français.
La Compagnie Non Nova – Phia Ménard est artiste associée à Malraux scène nationale Chambéry Savoie et au TNB, Centre Européen Théâtral et Chorégraphique de Rennes.

Photos © Jean-Luc Beaujault
Texte © François Rodinson

La circulation de l’air et les mains de Silvano Nogueira animent une danse en trois dimensions qui fascine le jeune public comme les adultes. Un dispositif qui ouvre un nouvel espace plein de poésie et de douceur. Trois quart d’heure de spectacle qui laissent de superbes images dans les yeux. Stéphane Boularand — Bigorre.org

L’Après-midi d’un foehn, ballet poétique avec marionnettes de plastique, spectacle tout public, est aussi insolite que poétique. […] De la fascination à l’effroi, on est saisi par la beauté… plastique.
Léna Martinelli — Les trois coups

Cette forme est une chorégraphie pour une marionnettiste et des marionnettes, un dispositif de ventilation et quelques accessoires : des sacs plastique, un manteau, une paire de ciseaux, un rouleau d’adhésif, une canne et un parapluie.

Sur les notes de trois œuvres musicales de Claude Debussy : L’après-midi d’un faune, Nocturnes et Dialogue de la Mer et du Vent, une maîtresse de ballet donne naissance à une chorégraphie de danseuses et danseurs de plastique propulsées dans les courants d’air. Sans avoir à les toucher, ni même les effleurer parfois, les marionnettes semblent à chaque instant plus humaines par la liberté de leurs mouvements, l’air les traversant avec fluidité, tel le flux sanguin. De la manipulation des sacs plastique, de leur évolution et leur transformation se développe un rapport de géniteur à marionnette. Ici commence alors l’aventure, nous suivons des rencontres fortuites au gré des phénomènes thermiques, une danseuse étoile naît sous nos yeux, là un pas de deux, ici les feux d’artifices d’un grand corps de ballet, plus loin un monstre….

C’est en répondant à la commande d’une installation sur le thème du « mouvement » pour le Muséum d’Histoire Naturelle de Nantes en octobre 2008, que m’est venue l’idée d’une exploration de l’élément air et de son formidable potentiel sur l’imaginaire. Déambulant dans le musée seule la nuit, je passais de longues heures à saisir ce qui me troublait dans un pareil espace, entourée de mammifères inanimés parmi les plus sauvages. Je finis par comprendre que c’était l’absence de courant d’air qui me faisait défaut. J’installais donc dans la galerie de l’évolution une série de brasseurs d’air silencieux. C’est sous le léger crissement des pelages que je pris conscience que je me trouvais finalement dans un lieu de la représentation de la mort. Le musée devînt alors pour moi un cimetière dans lequel je décidais de réintroduire de la vie sous une forme inattendue. Un sac plastique rose lesté se mit donc à circuler parmi les animaux figés, tel un visiteur inadéquat ! De là naquit l’envie d’écrire une forme chorégraphique pour sacs plastique transformés.

Cette pièce destinée au jeune public a une durée de 40 minutes. Techniquement, huit ventilateurs silencieux créent un vortex d’un diamètre de base de 5m. Ce vortex simple est sans danger pour les enfants. Un simple mouvement dans l’espace provoque une traînée qui modifie la direction du vortex. En utilisant des objets tel un parapluie ou un manteau long et lourd, nous créons des dépressions ou des « trous » d’air qui nous permettent de contrôler les trajectoires des marionnettes sans avoir à les toucher…

Phia Ménard

C’est en découvrant le spectacle Extraballe de Jérôme Thomas en 1991 que naît chez Phia Ménard le désir de se former aux arts et en particulier à la jonglerie.  Elle suit des formations en danse contemporaine, en mime et en jeu d’acteur. Elle étudie auprès du maître de jonglerie Jérôme Thomas, puis intègre sa compagnie comme interprète de plusieurs créations jusqu’en 2003.

Elle fonde la Compagnie Non Nova en 1998. C’est avec le solo Ascenseur, fantasmagorie pour élever les gens et les fardeaux, créé en 2001, qu’elle se fera connaître comme autrice. Soutenue pour sa démarche singulière, elle est invitée comme « artiste associée » pour trois saisons à la scène nationale Le Carré à Château-Gontier. Elle y développe avec son équipe et celle de la scène nationale, un travail scénique où l’image spectaculaire de la jonglerie est remise en cause au bénéfice d’une nouvelle relation avec le public. Naissent ainsi plusieurs créations et événements autour de l’art de la jonglerie. En 2005 et 2007, elle développe un travail autour de la notion « d’injonglabilité » et crée deux pièces, Zapptime#Remix, Doggy Bag.

En 2008, son parcours artistique prend une nouvelle direction avec le projet  I.C.E.  pour Injonglabilité Complémentaire des Eléments, ayant pour objet l’étude des imaginaires de la transformation et de l’érosion au travers de matériaux naturels. En novembre, elle crée la performance Laprès-midi dun foehn Version 1, première des Pièces du Vent au Muséum d’Histoire Naturelle de Nantes.

En octobre 2011, elle crée deux nouvelles Pièces du Vent : Laprès-midi dun foehn et VORTEX et en 2012, elle reçoit le « Prix du Physical theater » du Fringe D’Édimbourg pour Laprès-midi dun foehn Version 1.. 

En janvier 2014, elle est promue au grade de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres par Madame la Ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti puis elle devient artiste associée à l’Espace Malraux Scène Nationale de Chambéry et de la Savoie. Puis, en 2015, elle devient artiste associée au Théâtre Nouvelle Génération – Centre Dramatique National de Lyon et artiste-compagnon au centre chorégraphique national de Caen en Normandie pour trois années consécutives, et en 2017 elle devient artiste associée du Théâtre National de Bretagne de Rennes.

Elle reçoit différents prix : le « Prix Topor/SACD » de l’Inattendu (2019), le « Grand Prix du Jury » au 53ème Belgrade International Theater Festival (2019) et le « Prix de la critique » dans la catégorie Danse – Performance par le Syndicat de la critique théâtre, danse et musique (2020).

En Janvier 2021, elle est interprète de A D-N de la chorégraphe Régine Chopinot.

Les créations de Phia Ménard ont été présentées dans plus de cinquante pays en Europe et à l’international.