L'Invocation à la muse
Performance

L’Invocation à la muse

Caritia Abell — Vanasay Khamphommala

Moment fort du Festival d’Avignon 2018, L’Invocation à la muse part d’une intuition créatrice : il existe un rapport entre douleur, création et beauté. La compagnie Lapsus chevelü convoque le sado-masochisme, pratique à la fois transgressive et ritualisée, intime et spectaculaire, ouvrant le processus créatif à de nouveaux imaginaires.

L'Invocation à la muse
Lieu
  • Le Liberté
  • Salle Fanny Ardant
Accessibilité
    • Déconseillée aux moins de 16 ans
  • Dates Durée 30 min
  • jeudi 1 décembre 2022 19:30
Tarif B
  • Plein tarif 24 €
  • Tarif préférentiel 19 €
  • Tarif avec la Carte Encore 19 €
  • Tarif formule 3 spectacles et + 18 €
  • Tarif formule 10 spectacles et + 16 €
  • Tarif demandeur d'emploi 16 €
  • Tarif jeune (- de 30 ans et étudiants) 11 €
  • Tarif solidaire 5 €
Informations pratiques

Comment l’esprit vient aux poètes ? Lapsus chevelü qui « affirme crânement son identité trans (transculturelle, transdisciplinaire, transgénérationnelle, transcendentale surtout !) » a pour projet de « transphormer le monde ». L’Invocation à la muse, comme Je te chante une chanson toute nue en échange d’un verre pose des questions fondamentales (Qu’est-ce que créer ? Comment créer ?) et y répond avec panache en actes performatifs et poétiques. Partant du constat que le mythe des muses s’est perpétué jusqu’à nos jours en se transformant, Caritia Abell et Vanasay Khamphommala, sollicitent le BDSM* dans cette Invocation à la muse. Le rituel mis en scène avec masque rouge, cire fondue et plumes piquées célèbre l’avènement des muses du futur, pour chanter de nouvelles manières d’être et de créer. Antiquité fantasmée et modernité certifiée, le duo prend Socrate au mot quand il déclare dans le Phèdre de Platon qu’il existe un rapport entre délire érotique et délire poétique.

Suite au confinement de 2020, qui a bouleversé notre rapport à l’écran, et notamment à ses usages érotiques, la performance a elle aussi muté. Elle est désormais retransmise en direct sur les réseaux sociaux, filmée par l’auteur·e et performer Théophile Dubus, qui a suivi l’ensemble du processus de création de L’Invocation à la muse. Une manière de continuer à interroger la métamorphose des Muses.

*Acronyme de l’anglais Bondage, Domination, Sadisme et Masochisme.

 

Je te chante une chanson toute nue en échange d’un verre

Une seconde performance de Vanasay Khamphommala, à partager en petit comité dans un lieu encore tenu secret les 3 et 4 décembre. À suivre…

Conception Caritia Abell et Vanasay Khamphommala
Avec Caritia Abell, Théophile Dubus et Vanasay Khamphommala
Collaboration artistique Théophile Dubus
Son Gérald Kurdian
Costumes Juliette Seigneur

Production Lapsus chevelü / Théâtre Olympia — Centre dramatique national de Tours
Coproduction SACD / Festival d’Avignon
Diffusion Olivier Talpaert / En votre compagnie

Photos © Marie Pétry
Texte © François Rodinson

L’Invocation à la muse est une performance improvisée. Elle peut contenir de la nudité et des gestes susceptibles de heurter certain·es spectateur·ices.

Cette performance fait l’objet d’une retransmission en direct sur Instagram.

Il fallait oser ! La proposition est aussi atypique que réjouissante. Christophe Candoni — Sceneweb

C’est délicieux. Toute La Culture

Caritia Abell

D’origine afro-caribéenne, née à Londres et basée à Berlin, Caritia Abell est une artiste aux multiples facettes. Praticienne du BDSM, dominatrice, photographe, modèle, formatrice et performeuse, elle inscrit son travail dans une démarche militante et féministe d’affirmation de soi pour tous.

Caritia partage son savoir et ses expériences dans la perspective d’une célébration de l’individu sur un plan corporel, mental et spirituel. Elle explore le rapport aux espaces internes et externes du corps en s’inspirant des techniques de la respiration, de la méditation, du BDSM, du jeu de la sensation, et du shibari (travail de bondage à la corde d’inspiration japonaise). Elle intervient comme formatrice dans divers ateliers en Europe.

Comme artiste et performeuse, Caritia travaille sur divers projets dans le champ du cinéma, de la photographie, de la danse et de la performance. Elle a notamment collaboré avec les chorégraphes Chaim Gebber (The Green Village), David Bloom (Sonata), avec Mara Morgan (BDSM do(n’t) speak to me), avec les réalisatrices Émilie Jouvet (My Body My Rules) et Salty (Take Me Like the Sea), avec le chorégraphe et commissaire d’exposition Felix Ruckert (Schwelle 7). Elle interprète la performance Rituel avec la compagnie Tir groupé.

Vanasay Khamphommala

Ancien élève de l’École normale supérieure, formé à Harvard et à l’université d’Oxford, il a soutenu à la Sorbonne une thèse de doctorat intitulée Spectres de Shakespeare dans l’œuvre de Howard Barker, publiée aux Presses de l’Université Paris-Sorbonne.

Vanasay Khamphommala vient au théâtre par la musique et fait ses premiers pas sur scène à l’Opéra de Rennes, où il chante Bastien dans Bastien et Bastienne de Mozart et participe à de nombreuses productions (La Flûte enchantée, Dialogues des carmélites, L’Opéra de quat’sous…). Il suit une formation de comédien dans la Classe libre du Cours Florent où il travaille notamment sous la direction de Michel Fau. Parallèlement, il monte Shakespeare (Le Songe d’une nuit d’été), Corneille (Médée), et Barker (Judith, Treize Objets). Comédien, il travaille sous la direction de Jean-Michel Rabeux (R&J Tragedy) et Jacques Vincey (Les Bonnes). Il collabore régulièrement avec ce dernier comme dramaturge : La Nuit des rois de Shakespeare, Jours souterrains d’Arne Lygre, Amphitryon de Molière, La vie est un rêve de Calderón.

En 2014, il devient dramaturge permanent du Centre dramatique de Tours, dirigé par Jacques Vincey. Ils y créent ensemble Yvonne, princesse de Bourgogne de Gombrowicz, Und de Barker, La Dispute de Marivaux et Le Marchand de Venise (Business in Venice) d’après Shakespeare. De 2018 à 2020, Vanasay Khamphommala est artiste associé au Centre dramatique national de Tours. Il y crée Orphée aphone en janvier 2019.

Vanasay Khamphommala fait également des traduction d’œuvres littéraires comme celles de Shakespeare (Le Songe d’une nuit d’été, Comme il vous plaira, Le Marchand de Venise) et d’Howard Barker (La Mort, l’unique et l’art du théâtre, avec Élisabeth Angel-Perez, paru aux Solitaires intempestifs, Lentement, Und, parus aux éditions Théâtrales). Il écrit pour le théâtre : Faust (en collaboration avec Aurélie Ledoux), Rigodon !, Orphée aphone, Vénus et Adonis. Ses textes sont publiés aux éditions Théâtrales.

Vanasay Khamphommala est également chanteuse.

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