Théâtre & Musique

Punk.e.s

Rachel Arditi & Justine Heynemann

Londres, 1976. Quatre jeunes femmes se jettent à corps perdus dans l’aventure Punk avec The Slits, revendiquant leurs droits de faire de la musique comme elles le souhaitent. S’inspirant de cette épopée joyeuse, les artistes jouent, chantent et incarnent à un rythme effréné une vingtaine de personnages.

Lieu
  • Châteauvallon
  • Théâtre couvert
Accessibilité
  • Pour toutes et tous
    • Dès 10 ans
  • Dates Durée 1h35
  • vendredi 3 avril 2026 20:00
Tarifs
  • Plein tarif 30 €
  • Tarif adulte avec la carte Châteauvallon-Liberté 20 €
  • Tarif partenaire (CSE et Associations culturelles partenaires) 20 €
  • Tarif - 30 ans 15 €
  • Tarif - 18 ans 10 €
  • Tarif solidaire 5 €
  • Tarif solidaire famille adulte 10 €
  • Tarif solidaire famille enfant 5 €

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Informations pratiques

Alors que The Clash et The Sex Pistols prennent d’assaut la scène, Viv Albertine, Ari Up, Palmolive et Tessa Pollit âgées de 14 à 20 ans tentent de s’imposer sans concession ni compromis. Elles se séparent trois ans plus tard.

Stupéfaite de découvrir, dans une étude, que la pratique instrumentale reste marquée par des stéréotypes de genre, Justine Heynemann se saisit de l’histoire de ce premier groupe punk féminin.

À la guitare électrique, à la basse, à la batterie et au clavier, les interprètes nous font redécouvrir en live des morceaux cultes, des Rolling Stones à Patti Smith. Immersion totale dans cette époque florissante du rock et du punk.

De Rachel Arditi et Justine Heynemann
Mise en scène Justine Heynemann
Avec Rachel Arditi, Charlotte Avias, James Borniche, Kim Verschueren, Salomé Dienis Meulien et Camille Timmerman
Composition Julien Carton
Scénographie Marie Hervé

Production Soy Création et ZD Productions

Photos © Arnaud Dufau
Texte © Vanessa Asse

Le mouvement du punk anglais a traversé l’univers musical tel une comète. Cette étoile filante cabossée a ébloui toute une génération l’espace d’un instant, laissant derrière elle une trace à jamais indélébile.

Le punk jaillit au coeur d’une crise économique sans précédent. Des jeunes laissés pour compte crient et crachent leur fureur de vivre dans un micro. Ils brûlent le monde trop gris, et imaginent un futur rose flashy. Ils scandent et inscrivent sur les murs et sur leurs habits : No future.

NO FUTURE NE SIGNIFIE PAS

PAS DE FUTUR

MAIS PLUTÔT

PAS DE CE FUTUR-LÀ.

Aujourd’hui aussi nous sommes en crise. Les jeunes sont en équilibre au bord d’un gouffre. Ils ont besoin de modèles forts pour se raccrocher au sol.

Nous avons tous besoin de croire à nouveau aux héros. Mais inutile qu’ils aient des supers pouvoirs ! S’ils sont décoiffés, décalés, débrayés, ils n’en seront que plus aimés.

Pourquoi ?

Car dans ce monde de concurrence et d’excellence, où la perfection de chacun s’exhibe aux yeux de tous par la petite fenêtre d’un téléphone, oser rater et afficher ce risque est un exploit. Le vrai héros d’aujourd’hui est celui qui entreprend sans être sûr de réussir. C’est celui qui agit sans glorifier son acte. Le nouveau héros se réalise uniquement parce qu’il en a besoin, envie, sans contrepartie, gratuitement.

Les Slits sont ce genre d’héroïnes. Elles se rêvent sans compromis ni concession. Elles n’ont que faire de gagner. Elles veulent être elles-mêmes et le dire au monde. Ce sont des figures inspirantes pour les jeunes générations, revigorantes pour les moins jeunes. Dans la plus pure tradition des comédies anglaises, à l’instar de The Full Monty, elles transforment leur humiliation en victoire. Elles se mettent à nu, drapées de leur sincérité. Équilibristes unijambistes, elles se lancent sans filet. Et c’est la grâce qui naît de cette fragilité qui est si précieuse, totalement unique et singulière.

Punk.e.s ou Comment nous ne sommes pas devenues célèbres est une épopée joyeuse, musicale, intergénérationnelle. En découvrant les aventures des Slits, les parents, les grands-parents renoueront avec leurs espérances d’enfants et les jeunes gens s’identifieront à la vitalité des personnages, leur culot, leur volonté de changer les mentalités.

Connaissiez-vous les Slits, ce premier groupe de punk-rock féminin londonien, formé en 1976 ? Six formidables interprètes revivent, jouent et chantent la tumultueuse odyssée de ces petites sœurs des Sex Pistols et autres Clash aux harmonies hurlantes, écorchées et tendres à la fois. Télérama

Dans cette explosion de corps, de musique et de couleurs, on retrouve aussi le goût de la metteuse en scène pour l’enchantement et la fable, les confettis qui emportent le réel du côté de la fiction, cette envie de grandir la vie, de rendre grâce à ses intensités phénoménales. De l’histoire de ces quatre filles coiffées avec un pétard, qui se cognent à la vie, au machisme et aux abus, de ces quatre jeunes femmes puissantes et fragiles à la fois, ces aventurières qui n’ont pas eu froid aux yeux, Justine Heynemann et Rachel Arditi en tirent une épopée scénique réjouissante et galvanisante qui reconnecte avec la faculté d’agir coûte que coûte quand le désir est là. Marie Plantin, Sceneweb

Une traversée musicale captivante, surfant sur les déferlantes punks et plongeant dans les profondeurs de l’intime. Juliette Brunet, Toute La Culture

Étudiante en hypokhâgne puis en Lettres modernes, Justine Heynemann crée la compagnie Soy Création en 1996 grâce à la bourse d’un concours organisé par la Fondation de France dont elle est lauréate.

Pour ses premières mises en scène, elle collabore étroitement avec le Lucernaire. Elle y propose de nombreux classiques revisités. Ces spectacles seront joués dans toute la France et au Festival d’Avignon. Justine met en scène également des textes contemporains comme Bakou et les adultes de Jean-Gabriel Nordman (Théâtre du Rond-Point puis en tournées), Les Nuages retournent à la maison de Laura Forti (Festival d’Avignon.)

En 2006, elle adapte et met en scène Les Cuisinières, d’après Goldoni au Théâtre 13 (reprise au Théâtre National de Nice, puis en tournées.) En 2007, elle écrit Rose Bonbon, sa première pièce, pour laquelle elle reçoit l’aide de l’association Beaumarchais- SACD. Le spectacle se joue au Festival d’Avignon, à Paris puis en tournées.

En 2012, elle met en scène Le Torticolis de la girafe de Carine Lacroix au Théâtre du Rond-Point.

En 2015, elle met en scène au Théâtre 13 La Discrète Amoureuse de Lope de Vega. Le spectacle est nommé aux Molières 2015 dans deux catégories et obtient le prix Beaumarchais de la critique.

En 2017, elle adapte et met en scène le roman jeunesse de Clémentine Beauvais Les Petites Reines. Le spectacle est nommé aux Molières dans la catégorie « Jeune Public ». Les Petites Reines a été joué plus de 200 fois et l’exploitation est prévue jusqu’en 2022.

En 2018, elle met en scène La Sirène, opéra comique de Auber au Théâtre Impérial de Compiègne (Orchestre les Frivolités parisiennes). Pour le Théâtre du Rond-Point et dans le cadre de « L’Adami fête… », elle co-écrit avec Rachel Arditi et met en scène un spectacle pluridisciplinaire en hommage à Leonard Bernstein. Lenny est une collaboration avec Zahia Ziouani qui dirige l’orchestre symphonique Divertimento.

En 2019, Justine Heynemann retrouve l’univers de Lope de Vega, avec La Dama Boba, joué au Théâtre 13. Spectacle plébiscité par le public, salué par la critique et nommé aux Molières. Elle est également artiste associé de l’Espace 600 (Scène conventionnée Jeune Public). Elle y crée Tout ça tout ça de Gwendoline Soublin.

En 2021, elle met en scène au théâtre Paris Villette et en tournée la comédie musicale Songe à la douceur. Pour le festival d’Avignon 2022, elle adapte Traversée en eau claire dans une piscine peinte en noir à partir du recueil auto-biographique de Cookie Mueller. En 2019, Justine Heynemann reçoit le prix SACD de la mise en scène. En 2022 elle est nommé Chevalier des Arts et des Lettres.

Au théâtre, Rachel Arditi joue sous la direction de Pauline Bureau, Salomé Lelouch, Stephan Meldegg, Julie Brochen, Bernard Murat, Adrien de Van, Léna Bréban. Elle tourne régulièrement pour le cinéma et la télévision, notamment avec Mona Achache, Mia Hansen-Love, Patrice Leconte, Marina de Van… Avec Justine Heynemann elle adapte Les Petites Reines de Clémentine Beauvais (Éd. Sarbacane) ainsi que Songe à la Douceur. Pour le Théâtre du Rond-Point et dans le cadre de « L’Adami fête… », elle co-écrit Lenny avec Justine Heynemann.