Dans The Gathering, sa nouvelle pièce de groupe, la chorégraphe Joanne Leighton transforme le plateau en forêt lumineuse. Une ode au vivant et à l’écologie.
Avec la Carte Châteauvallon-Liberté, votre 6ème place de spectacle est offerte !
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Tarif spécial à 4 € de 19h à 2h les soirs de représentation au parking Q-Park Liberté, place de la Liberté en réservant ici.
Le bar est ouvert les jours de représentation, 1h avant le début du spectacle et après la représentation. Il propose une restauration légère, avec des produits locaux et de saison.
Joanne Leighton explore avec sensibilité les enjeux écologiques et la relation profonde que l’être humain entretient avec le vivant. Elle imagine une communauté de femmes et d’hommes réunis pour célébrer le cœur battant de notre planète, si puissant et si fragile à la fois.
Dix danseur·euses évoluent, entraîné·es par une composition musicale faite de chants et de pulsations vibrantes. Sous un soleil, à l’ombre ou sous la pluie, toutes et tous entrelacent leurs gestes, se fondent les un·es dans les autres, donnant vie à un folklore inédit, mélange de mythes ancestraux et contemporains.
Au milieu de cet espace scénique en perpétuelle évolution, les interprètes inscrivent chacun de leurs pas dans la mémoire de leurs corps, comme les saisons impriment leurs traces sur l’écorce des arbres. Poème visuel, The Gathering est une ode à la nature.
Chorégraphie et direction Joanne Leighton
Artistes chorégraphiques Anthony Barreri, Stéphanie Bayle, Lauren Bolze, Hippolyte Desneux, Marie Fonte, Flore Khoury, Elisabeth Merle, Maureen Nass, Sabine Rivière et Antoine Roux Briffaud
Collaboratrice artistique Marie Fonte
Composition musicale et design sonore Peter Crosbie
Chansons Laboratorium Pieśni
Lumières et espace scène Romain de Lagarde
Création photographique et vidéo Flavie Trichet-Lespagnol
Costumes Maïté Chantrel
Scénographie Pierre-Yves Loup-Forest et Gaston Arrouy
Régisseur général François Blet
Textes Extraits de Walden ou La vie dans les bois, Henry David Thoreau (1854)
Production WLDN
Coproduction Le Grand R – Scène nationale La Roche-Sur-Yon / Le ZEF – scène nationale de Marseille / Théâtre du Beauvaisis – scène nationale / MC2: Grenoble – Scène nationale / Atelier de Paris – CDCN / Châteauvallon-Liberté, scène nationale / Théâtre Cinéma de Choisy-le-Roi / Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne | EMKA dans le cadre de l’Accueil Studio – Ministère de la Culture / Charleroi Danse – Centre chorégraphique de Wallonie-Bruxelles / Centre Chorégraphique National de Grenoble / Espace 1789, Saint-Ouen – Scène conventionnée d’intérêt national – art et création – pour la danse.
Soutiens La Comédie de Clermont-Ferrand, scène nationale / Montpellier Danse dans le cadre de l’accueil en résidence à l’Agora, cité internationale de la danse, avec le soutien de la Fondation BNP Paribas / L’Essieu du Batut ; micadanses-Paris / La Ménagerie de Verre, Paris.
Avec le soutien de la Région Ile-de-France et du Département de l’Aveyron.
Photos © Patrick Berger
Texte © Vanessa Asse
The Gathering met en œuvre un grand mouvement collectif contemporain, au rythme incessant et fédérateur, dansé par une communauté de femmes et d’hommes de toutes générations, réunie sur un « plateau-forêt » convoquant dans nos imaginaires une végétation luxuriante, exubérante et lumineuse. The Gathering est un poème visuel, une ode à la vie sur Terre.
Pièce fédératrice, The Gathering s’appuie sur une partition visuelle composée d’images d’une communauté d’hommes et de femmes engagés dans des mouvements rythmiques, convergeant, ensemble, vers la nature. Chaque image, incarnée par les danseurs, dévoilera la possibilité d’un devenir, ouvrant un imaginaire riche, inspiré des divers paysages, horizons et temps. Ainsi, The Gathering nous entraine dans un cheminement viscéral et profond, empreint de rythmes qui nous rassemblent. Que ce soit en plein soleil, sous les arbres ou la pluie, une forêt de gestes émerge et est martelée peu à peu sur scène, évoquant une sorte de folklore vivant issu de mythes ancestraux et contemporains.
Sur un « plateau-forêt » à la végétation lumineuse et entrainés par la composition musicale originale aux chants et pulsations battantes, les mouvements perpétuels des 10 danseurs se déploient à un tissage de gestes permettant de faire liens entre des différents mondes, sensibles et rationnels, poétiques et signifiants. Devenus rituels chorégraphiques, les motifs évolutifs émergent et s’évanouissent, au fur et à mesure de la pièce, inscrivant les danses dans la mémoire des corps, comme le cycle des saisons laisse sur l’arbre les signes du passage du temps. L’émergence et la répétition de ces gestes qui s’entrelacent et se mêlent, donnent ainsi naissance à un folklore singulier : une fabrication collective unique, portée par une pratique scénique partagée, travaillant un certain corps, habité et façonné par ces mouvements incessants. Ce développement intense et complexe permet d’activer une empathie cinétique entre les corps des interprètes et le public.
Ce « plateau – forêt » est conçu à partir d’images photographiques et vidéo, élaborées simultanément avec la partition chorégraphique et en harmonie avec la création musicale, afin de former un tout indissociable et interdépendant. Un mur végétal, fabriqué en tissus écrus et blancs, noués et entremêlés, telle une fresque vivante, habille la scène, évoquant ainsi un environnement organique et naturel. Rehaussée de projections photographiques et vidéo, cette installation plastique module et transforme l’espace, donnant naissance à un espace scénique en constante évolution, capable de se métamorphoser en forêt ou en paysage végétal à travers la mise en scène.
Dans sa nouvelle création, Joanne Leighton donne vie à une forêt vibrante, mystérieuse ou brûlante, habitée par une danse d’une beauté limpide. Delphine Baffour, la terrasse
Joanne Leighton est une chorégraphe et pédagogue belge, d’origine australienne, dont le parcours est étroitement lié à une vision de la danse originale et évolutive. Sa démarche explore les notions d’espace et de site comme un tout, un commun peuplé de territoires, d’identités, d’espaces interdépendants. Elle propose un travail sur scène et hors scène où chaque lieu au-delà des frontières, où chaque corps au-delà des individualités, deviennent le champ de l’expérimentation chorégraphique et interpellent la notion du même et de l’autre.
Artiste chorégraphique au sein de l’Australian Dance Theatre (1986–1991), Joanne Leighton habite Londres pendant 2 ans, puis crée sa compagnie Velvet à Bruxelles (1993-2010), pour œuvrer à ses projets chorégraphiques pendant 18 ans. Joanne Leighton dirige le Centre Chorégraphique National de Franche-Comté à Belfort entre 2010 et 2015. Elle fonde la compagnie WLDN, implantée en Ile-de-France, en 2015. Depuis 2018, La compagnie est subventionnée par la DRAC Ile-de-France, au titre des compagnies conventionnées et par la Région Ile-de-France au titre de la Permanence Artistique et Culturelle, démontrant par conséquent son implication sur l’ensemble du territoire francilien depuis de nombreuses années. En effet, depuis sa création, Joanne Leighton, directrice et chorégraphe, a toujours porté une attention particulière au développement et à la fidélisation de ses partenaires en Ile-de-France.
Ses créations sont liées les unes aux autres, comme sa récente tétralogie : 9000 Pas (2015), sextet dansé sur un parterre de sel sur Drumming, de Steve Reich ; Songlines, (2018), pièce pour huit danseurs, créée sur la composition musicale In C de Terry Riley, qui saisit le mouvement fondateur de la marche ; People United (2021), pièce pour 9 danseurs, avec une composition sonore originale signée par Peter Crosbie, qui pose nos gestes comme fondation du collectif et The Gathering (2025), pour grand plateau, traversée par des gestes de rassemblement.
En s’appuyant sur les enjeux écologiques actuels, elle crée en 2023 un spectacle jeune public, Le Chemin du wombat au nez poilu, pour raconter l’histoire de la « Terre-Mère », de la faune et de la flore de ce grand pays lointain d’Océanie, l’Australie.
Joanne Leighton créé également des pièces comme Corps Exquis (2019) pour 3 danseurs et 58 chorégraphes, sur le principe du cadavre exquis ; Made in… Series, pièce in situ avec 99 habitants et créée dans 30 villes différentes ; Les Modulables, des courtes pièces, aux formats divers, en perpétuelle invention depuis 10 ans.
En 2011, Joanne Leighton crée Les Veilleurs pour 730 participants à Belfort : une personne chaque matin et une chaque soir veillent sur la ville et sa région pendant une heure, au lever et au coucher du soleil, et ainsi de suite pendant 365 jours. Depuis 2011, sur ces mêmes principes, Joanne Leighton remonte cette œuvre chorégraphique pour Laval, Rennes, Haguenau, Freiburg (Allemagne), Évreux, Dordrecht (Pays-Bas), Graz (Autriche), Munich (Allemagne), Hull (UK), Capdenac ainsi qu’à Paris et en Seine-Saint-Denis avec Le Cycle des Veilleurs, dans le cadre de l’Olympiade Culturelle des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
Pédagogue internationalement reconnue, Joanne Leighton donne régulièrement des cours, ateliers, interventions pédagogiques et conférences autour de son travail artistique. De 2018 à 2021, Joanne Leighton est Administratrice à la chorégraphie et membre du Conseil d’Administration de la SACD ainsi que membre du Conseil d’Administration Beaumarchais. En 2020, Joanne Leighton est nommée Officier de l’ordre des Arts et des Lettres par la Ministre de la Culture.
« Je me suis installé dans les bois parce que je souhaitais effectuer de vrais choix de vie, me confronter exclusivement aux faits essentiels de la vie, pousser la vie dans ses retranchements, la rapporter à ses éléments de base. » — Henry David Thoreau
La compagnie WLDN, dirigée par la chorégraphe Joanne Leighton, est composée de douze artistes chorégraphiques intergénérationnels et de fidèles collaborateurs artistiques, depuis de nombreuses années. Ses œuvres sont présentées en France et à l’international, et prennent diverses formes. Au fil des dernières années, les créations se sont orientées vers des grands plateaux, rassemblant de nombreux danseurs, tandis que les formes plus intimes, comme les duos et les quatuors, demeurent présentes au répertoire. La chorégraphe propose également des pièces in situ, prenant la forme de véritables installations urbaines, mais aussi des performances participatives présentées hors-les-murs, en déambulation ou en pleine nature. Les compositions musicales originales jouent un rôle central dans les œuvres de Joanne Leighton, aussi marquées par une plasticité visuelle intégrant la vidéo, la création de costumes et une scénographie élaborée.
« WLDN est un projet et une philosophie. Walden est le titre du roman d’Henry David Thoreau (1817-1862), essayiste, enseignant, philosophe, naturaliste et poète américain. Publié en 1854, ce roman influença de nombreux courants de pensée et servit de référence à ceux qui cherchaient à renouer avec des valeurs fondamentales. Henry David Thoreau y raconte son expérience durant deux ans de sa vie autonome au milieu de la nature.
WLDN peut être décrit comme une sorte de « strip-tease transcendantal », ce qui représente l’acte de revenir à la matière fondamentale et à une simplification du travail, à l’essence d’un spectacle en termes de danse, de mouvement et de site. Cette simplicité peut et doit inclure un travail sur scène ainsi qu’un travail hors scène et dans l’espace public.
« Comment l’acte de Thoreau résonne-t-il dans notre paysage culturel contemporain en mutation et comment travailler avec les outils simples d’aujourd’hui pour créer, enregistrer, noter, éditer et disséminer ? » — Joanne Leighton