Passion Bleue : l'art pour éveiller les consciences !

25/11/2021
Entreprises + Partenariat

Les thémas sont l’occasion de s’interroger sur les mutations de notre monde en proposant aux artistes de s’exprimer sur des thématiques sociétales. Avec Passion Bleue, nous voulions mettre en lumière les dangers que les sociétés humaines, et les monceaux de déchets qu’elles produisent, font peser sur les mers et les océans. Pour ce Théma au format exceptionnel, il fallait des œuvres à la hauteur de la gravité de la situation écologique : des œuvres monumentales !

Nous avons eu la chance d’accueillir deux artistes émérites, reconnus pour leurs travaux dénonçant les excès consuméristes et les dommages qu’ils causent à l’environnement, avec une attention particulière accordée à la protection des océans.

Dans le cadre de son projet Deep Light, Michael Beerens est venu peindre une fresque de 20 mètres de haut sur le port de Toulon, intitulée « Méjean ». Ce canyon sous-marin, inspiré de la caverne de l’anse Méjean où tourbillonnent des poissons, ouvre une perspective aquatique et rafraîchissante au bout du quai, la peinture bleu marine se mêlant à l’azur du ciel méditerranéen. Cette œuvre poétique a rencontré un franc succès et s’inscrit à merveille dans le paysage toulonnais !

Le projet le plus ambitieux, par les moyens humains et techniques qu’il a mobilisés, restera celui de Tadashi Kawamata. Cet artiste-plasticien japonais de renommée mondiale a fait des œuvres gigantesques et temporaires sa spécialité, le plus souvent composées en recyclant des objets et matériaux usagés.

Pour son œuvre « Déplacement », Tadashi Kawamata a récupéré des bateaux abandonnés dans la rade de Toulon puis les a assemblés sur la place Monsenergue pour former une gigantesque sculpture qui s’érige vers le ciel. En utilisant ces épaves, il les a recyclés et leur a redonné vie dans une nouvelle fonction symbolique où chacune de ces embarcations incarne une renaissance et rappelle ainsi le lien qui unit la mer, la terre et les cieux : une ode à notre planète en danger.

Bien que majestueuse, cette œuvre était vouée à être démontée. Sa vocation éphémère souligne son message écologiste, nous rappelant que l’accumulation sans fin de biens n’est pas soutenable. Ces bateaux, qui se décomposaient dans la rade en polluant l’écosystème marin, auraient dû être recyclés depuis longtemps. L’artiste les a utilisés pour transmettre son message, avant qu’ils ne soient valorisés dans un centre de tri.

Après 3 mois d’exposition, le temps était venu pour les bateaux de poursuivre leur route  dans un centre spécialisé dans le recyclage des bateaux de plaisance. Une fois les matériaux broyés, les éléments ont été triés et acheminés vers des filières de valorisation matière ou énergétique. Ainsi, le cycle de l’œuvre s’est achevé avec son démontage et son recyclage.

Cette œuvre admirée et parfois décriée a réussi à interroger en s’imposant dans le champ visuel des Toulonnais. Elle a exposé aux yeux de tous les déchets cachés sous la surface de la mer, pour que chacun soit confronté à l’urgence écologique.

 

Nous tenons à remercier une nouvelle fois tous ceux qui nous ont soutenus lors de la réalisation de ces projets !
Entreprises mécènes et partenaires : Fortil,  Loxam, SAGEM, Sclavo Environnement, CCIV & Zolpan
Partenaires institutionnels : TPM & Ville de Toulon