Jean-Baptiste Sastre et Hiam Abbass portent à la scène les mots infiniment marquants de Jorge Semprún, rescapé du camp de concentration de Buchenwald, afin que cette parole indispensable puisse continuer de résonner aujourd’hui.
Avec la Carte Châteauvallon-Liberté, votre 6ème place de spectacle est offerte !
Dans le cadre de l’engagement de la Scène nationale en faveur de l’environnement, Châteauvallon-Liberté, vous encourage à partager vos trajets avec d’autres spectateur·rices.
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Tarif spécial à 4 € de 19h à 2h les soirs de représentation au parking Q-Park Liberté, place de la Liberté en réservant ici.
Le bar est ouvert les jours de représentation, 1h avant le début du spectacle et après la représentation. Il propose une restauration légère, avec des produits locaux et de saison.
Jorge Semprún est déporté à Buchenwald en septembre 1943. Le 11 avril 1945, le camp est libéré par les forces armées américaines. La question qui se pose ensuite à lui pendant une quinzaine d’années : faut-il vivre ou écrire, écrire ou vivre, écrire et vivre ?
Plonger dans L‘Écriture ou la vie, c‘est se fondre dans les abîmes du XXe siècle. Choisir de porter ce texte à la scène est une tentative de protéger et transmettre cette mémoire constamment menacée d’un oubli inadmissible, celle des disparu·es et des revenant·es. Un projet de transmission pour toutes les générations et une pensée pour l’Europe à venir.
D’après L’Écriture ou la vie de Jorge Semprún (1994)
Texte publié aux éditions Gallimard
Adaptation et mise en scène Jean-Baptiste Sastre et Hiam Abbass
Avec Hiam Abbass, Jean-Baptiste Sastre (distribution en cours)
Lumière Dominique Borrini
Dessins Djaleel Labady
Coordination artistique Gaye Siby et Claire Andries
Administration et production Cédric Martin
Production Châteauvallon-Liberté, scène nationale
Coproduction Maison de la Culture de Bourges, scène nationale
Coréalisation et accueil en résidence Théâtre du Soleil – Paris / Théâtre Maxime Gorki – Berlin
Avec le soutien de l’Office franco-allemand pour la Jeunesse (OFAJ), de Covéa, de la Ville de Clichy-sous-Bois, du ministère de la Culture, de la Délégation Interministérielle de la Lutte contre le Racisme l’Antisémitisme et l’Homophobie (DILCRAH), de l’Institut Français, de la fondation des Mémoriaux de Buchenwald et de Mittelbau-Dora, du Centre EPIDE de Bourges-Osmoy, de la Mission Locale de Bourges, du Centre Français de Berlin, du Gangway et du Street College (Berlin), du Collectif solidaire des chênes et d’Orphéo (système de traduction simultanée)
Remerciements à Jean-François Bernard, Luc Paquier, Emma van Rossum et au Conservatoire de Clichy-sous-Bois
Photos © Hiam Abbass
Texte © DR
Plaidoyer pour une civilisation nouvelle : une histoire pour la jeunesse européenne
À l’heure où l’Europe est traversée par une haine multiforme et par la violence, il nous apparaît plus que jamais fondamental de pouvoir créer des œuvres au cœur desquelles des liens puissent être tissés entre les générations et avec les territoires.
Ainsi, en portant notre attention en direction de jeunes en Allemagne et en France, nous agissons afin d’œuvrer de manière concrète à la transmission d’une mémoire fondamentale (qui tend à disparaître), celle d’un des chapitres les plus marquants de notre Histoire moderne, dont les répercussions sont plus que jamais présentes aujourd’hui.
Fondé sur l’œuvre L’écriture ou la vie de Jorge Semprún, jeune Espagnol engagé dans la résistance, déporté à Buchenwald, avant de devenir ministre de la Culture en Espagne à la fin de sa vie, notre projet permet de réfléchir à un changement de regard autour des maux de l’époque, par l’intermédiaire de la puissance de la littérature. La portée symbolique de la réunion entre 15 jeunes Français·es et 16 jeunes Allemand·es à Buchenwald, et dans d’autres lieux de mémoire (Maison d’Izieu), ainsi que dans des théâtres, participe de cette entreprise.
La démarche permet aussi de doter les jeunes qui y participent d’un sens de l’Histoire, d’une responsabilité collective pour l’avenir, tout en leur donnant des outils pour décrypter l’époque.
Précisément, il s’agit de rassembler des jeunes issus de Bourges, Clichy-sous-Bois, Paris, Weimar et Berlin, pendant une épopée de près d’un an, en France et en Allemagne. À travers une approche fondée sur le dialogue et la responsabilisation des jeunes, amené·es à prendre en charge des parties entières du projet : mise en scène, dessins pour la scénographie, interprétation, organisation, nous posons un acte de confiance et de foi dans l’avenir. Ces ateliers aboutiront à une création théâtrale qui sera représentée dans différents lieux en France et en Allemagne.
En conclusion, les risques sociaux et sociétaux sont impalpables et donc difficiles à contrer. Cette situation est renforcée parmi le public jeune par l’usage extensif des réseaux sociaux qui colportent une haine ordinaire et inextinguible, bien souvent tournée vers « l’autre ».
C’est pourquoi le projet s’inscrit au cœur des préoccupations d’une génération avec laquelle nous souhaitons partager l’œuvre de Jorge Semprún et une pensée pour l’Europe à venir.
« Il nous faut inventer une politique européenne audacieuse, qui ne pense pas l’Europe exclusivement comme marché unique, qui la pense aussi comme ensemble culturel, comme figure spirituelle ouverte sur l’universalisme d’une raison critique et démocratique convaincue que l’Europe ne peut pas se fonder sur l’exclusion de la différence ; qu’elle doit se construire sur l’unité essentielle de sa diversité. » Jorge Semprún
Jean-Baptiste Sastre & Hiam Abbass