Récompensée de deux prestigieux Giraldillo à la Biennale de Flamenco de Séville, Maria Moreno livre dans ce spectacle une interprétation très personnelle de la soleá, l’une des danses les plus emblématiques du flamenco. Une soirée envoûtante.
Avec la Carte Châteauvallon-Liberté, votre 6ème place de spectacle est offerte !
Dans le cadre de l’engagement de la Scène nationale en faveur de l’environnement, Châteauvallon-Liberté, vous encourage à partager vos trajets avec d’autres spectateur·rices.
→ Rejoignez notre groupe Facebook Covoiturage Châteauvallon-Liberté pour proposer ou demander un trajet partagé en cliquant ici
→ Pour faciliter vos échanges, un tableau pour les covoitureur·euses est à votre disposition dans nos deux théâtres.
Prenez un post-it, remplissez-le et attendez d’être contacté par vos futurs covoitureur·euses.
En partenariat avec le réseau Mistral, une navette BUS, offerte, vous transporte de la place de la Liberté jusqu’à Châteauvallon. Du Liberté à Châteauvallon, elle dessert vingt-et-un arrêts.
→ Consultez les horaires et les arrêts de la navette
Réservation conseillée et possible jusqu’à la veille du spectacle par téléphone au 09 800 840 40
Chaque soir de représentation, une petite restauration locale et de saison, pour manger sur le pouce vous est proposée ! Vous avez la possibilité de vous restaurer au moins une heure avant le spectacle et à l’issue.
Sur un plateau, éclairé de lumières tamisées, au milieu d’un cercle tracé à la craie blanche, Maria Moreno s’élance sur les douze temps de la soleá. Dans cet espace délimité, presque sacré, elle vibre, suivant crescendo ce tempo implacable.
Au rythme de la vielle à roue, de la guitare, du chant et des percussions, Maria Moreno déploie une chorégraphie classique dans une mise en scène tout à fait contemporaine. Intense et charnelle, sa création allie, avec talent, tradition et modernité.
Direction artistique María Moreno y Rafael R. Villalobos
Mise en scène Rafael R. Villalobos
Chorégraphie María Moreno
Direction musicale Pablo Martín Caminero
Compositions Eduardo Trassierra, Manu Masaedo, Raúl Cantizano, Pablo Martín Caminero
Stabat Mater RV 621 I. Antonio Vivaldi
Artistes sur scène María Moreno (danse), Raúl Cantizano (vielle à roue et espace sonore), Manu Masaedo (percussions), Ángeles Toledano (chant, en cours de confirmation), Benito Bernal (guitare)
Création lumières Antonio Valiente
Création costumes Palomo Spain
Création chaussures Begoña Cervera
Son Ángel Olalla
Graphisme Javi Mamífero
Photos et vidéos Daniel Tello
Coordination technique Sergio Collantes et Manuel Pinzón
Direction de production, management et conseil artistique Loïc Bastos
Production BLEU PROD
Coproductions Bienal de Flamenco de Sevilla / ICAS Sevilla; Festival internacional de danza Italica / Diputación de Sevilla; Dansa Metropolitana.
Avec la collaboration de Flamenco Biënnale Nederland; Centro Coreográfico María Pagés / Fuenlabrada; Ayuntamiento de Utrera
Avec l’aide de INAEM / Junta de Andalucía / Ayuntamiento de Cádiz
Photos © Daniel Tello
Texte © Vanessa Asse
Pour María Moreno, la soleá est comme le bon jambon, un plat toujours appétissant. Avec le présent projet, María va cependant plus loin dans sa recherche vitale et artistique, explorant les limites de ce palo (style de flamenco), repensant son propre germe dans un voyage flamencologique avec les argonautes qui la définissent. Qu’est-ce que c’est, comment pouvons-nous définir une soleá ?
En partant de la structure traditionnelle de la soleá – introduction de la guitare / ayeo de salida / cante de preparación / falseta / cante valiente / escobilla / soleá por bulería -, chaque bloc du projet s’articule autour de chacune de ces parties et propose une torsion des paramètres qui la définissent, en approfondissant des concepts tels que la dictature du rythme, la liberté tonale et le chromatisme, ou le double usage de la voix – mélodique et dramaturgique -, en les reliant à d’autres concepts cosmologiques comme la perception du temps et de l’espace à travers l’utilisation d’instruments linéaires qui les défient, comme la vielle à roue, ou la superposition d’univers sonores parallèles et l’apparition de clusters.
Ainsi, après une explosion initiale de la matière comprimée – le Big Bang – les particules élémentaires qui la composent apparaissent progressivement jusqu’à former une unique soleá qui se connecte à l’origine du temps et se projette dans le futur en l’entraînant.
Son travail est un exercice d’étude sans Précédent, une enquête sur la danse, la musique Et le rythme qui est le véhicule sur lequel un Grand travail chorégraphique est développé. Il Contient tous les éléments du style dans toute Sa complexité, un univers particulier au sein de L’art du flamenco. Fermín Lobatón, El País
La danse de María Moreno (Cadix, 1986) est le fruit d’une pure évolution. Le mouvement de son corps n’est rien d’autre que le reflet de sa liberté incontestable, marquée par la valeur qu’elle accorde à la tradition flamenca à partir de codes actualisés et contemporains. Entre autres, sa danse est présentée dans des théâtres tels que le Sadler’s Wells à Londres, la Villette à Paris, le Russkaya Pesnya en Russie, le New York City Center, etc.
Ainsi vont les débuts de María qui la conduisent à remporter le Prix Révélation au Festival de Jerez en 2017, avec la production Alas del recuerdo. Elle confirme qu’elle était devenue un nom à part entière de la danse flamenca en 2018 avec De la Concepción, qui lui vaut le prestigieux Giraldillo à la Biennale de Flamenco de Séville. La consécration d’une évolution passionnante arrive en 2020 avec la première du spectacle More(No)More, pour lequel on lui remet un deuxième Giraldillo, dans ce cas pour le Moment magique de la XXIe Biennale. Pour cette édition, elle est également chargée de l’inauguration aux côtés d’Antonio Canales et de Rafael Riqueni, qu’elle a déjà accompagné lors de la tournée de son album Herencia. En 2020 sort Yo Bailo, un livre co-réalisé avec la photographe Susana Girón dans lequel María signe les textes et qui est une extension du spectacle du même nom né un an plus tôt.
Elle tourne dans les festivals de musiques du monde avec l’orchestre Manuel de Falla et l’ensemble musical de Enrike Solinís & Euskal Barrokensemble. Dans ce défi incessant de rencontre entre sa propre personnalité et sa recherche artistique, María séduit par la brillance de son langage, son style moderniste et le sens qu’elle donne à ses propositions. Ce n’est pas en vain que l’artiste originaire de Cadix a pu s’imprégner des idées et de la mise en scène de Rafael Villalobos ou du concept de mode révolutionnaire de Palomo Spain.
L’essentiel pour l’artiste est de découvrir de nouvelles atmosphères, de prendre des risques, de se plonger dans la recherche, d’apprendre à développer un discours à la fois sincère avec elle-même et profondément libre. C’est ce à quoi on assiste avec o../o../.o/o./o. (soleá), créé en septembre 2022 à la 22e Biennale de Flamenco de Séville.
Dans cette création, nous pouvons percevoir la nouvelle perspective de l’artiste, qui ne se fuit pas, mais prend goût aux saveurs de l’immense et de l’illimité. Le défi n’est pas le résultat, mais la construction du chemin.